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Martin Fayulu reçu par le président Tshisekedi : vers la création d’un “camp de la patrie” ?

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu ce jeudi au Palais de la Nation l’opposant Martin Fayulu Madidi, à la suite d’une demande publique formulée par ce dernier.

Souriants et visiblement détendus, les deux hommes politiques ont échangé des accolades chaleureuses dans le salon des ambassadeurs. « Je suis content de vous voir et nous allons échanger à cœur ouvert », a lancé le chef de l’État en accueillant son invité.

Martin Fayulu, leader du parti Ecidé et figure de proue de la plateforme Lamuka, était accompagné de plusieurs proches collaborateurs : Devos Kitoko, Prince Epenge, Alex Dende dit Lexxus Legal et Chantal Moboni.

Au terme d’un entretien de près de deux heures, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 a livré à la presse le sens de sa démarche. « Le pays fait face à de multiples menaces. Nous avons besoin de cohésion nationale. Je suis venu dire au président que nous n’avons pas 36 solutions. Il nous faut créer un camp de la patrie. »

Martin Fayulu a souligné l’importance d’un dialogue social face aux différentes crises que traverse la RDC : sociale, politique et sécuritaire. Il a également plaidé pour une rencontre entre le chef de l’État, les évêques de la Cenco et les pasteurs de l’ECC, afin d’examiner ensemble le pacte social en discussion. « Le président a promis de donner sa réponse rapidement », a-t-il confié.

Interrogé sur une possible entrée dans les institutions, Martin Fayulu a affirmé que ce sujet n’a pas été abordé durant la rencontre.

Il faut dire que cette rencontre est d’une importance capitale dans les relations entre les deux hommes, qui avaient rompu tout contact depuis la réunion de l’opposition à Genève en novembre 2018. Depuis, Fayulu s’est imposé comme l’un des opposants les plus critiques à l’égard du président Tshisekedi.

La rencontre au Palais de la Nation pourrait-elle marquer la fin du duel et l’amorce d’un duo pour l’intérêt supérieur du pays suite à la crise sécuritaire ? L’avenir nous le dira.

Reagan Nsiese

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