« Je ne m’attendais pas à un accueil aussi chaleureux », a déclaré l’ambassadeur, ému par les prestations culturelles, les chants et les hommages, notamment à Édith Biaffe. Cette visite, la première depuis près de neuf mois depuis sa nomination, s’inscrit dans une démarche de renforcement des liens entre la France et le Kongo Central, province que le diplomate a qualifiée de « stratégique » pour l’avenir de la RDC.
Le diplomate français a rappelé les efforts conjoints entre la France et la RDC dans plusieurs domaines clés. À Boma, un ambitieux projet pilote baptisé « Boma ville durable », financé à hauteur de 50 millions d’euros par l’AFD, est en cours de lancement, avec un accent particulier sur la jeunesse et les femmes.
À Inga, Rémi Maréchaux a salué le potentiel énergétique considérable de la province. Il a notamment évoqué le projet Inga 3, qualifié de « transformateur pour la RDC », et dont la France souhaite accompagner le développement, en s’appuyant sur son expertise historique, notamment dans les turbines déjà en place.
L’ambassadeur a insisté sur la présence active de la France à travers tout le pays : Goma, Bukavu, Kolwezi, Lubumbashi… mais aussi à Matadi, où une entreprise française participe à la construction du nouveau terminal portuaire. En parallèle, l’AFD soutient la construction de 800 salles de classe et la formation des enseignants dans la province.
Dans son discours à l’Alliance française de Matadi, Rémi Maréchaux a rappelé l’importance de ce lieu pour l’enseignement du français, mais aussi pour l’expression culturelle : « Ce soir, j’ai vu des jeunes artistes sur scène, et cela m’a profondément touché. » Il a réaffirmé l’importance de connecter Matadi au reste du réseau culturel français en RDC, comprenant notamment les Alliances françaises de Kisangani et les Instituts français de Kinshasa, Goma, Bukavu et Lubumbashi.
Abordant brièvement la politique, l’ambassadeur a rappelé que la France n’a pas vocation à se substituer aux Congolais : « Notre rôle n’est pas de décider à la place des Congolais, mais de les accompagner, de soutenir leurs choix et leurs projets. »

Rémi Maréchaux a conclu son discours avec une promesse suite à un mémo déposé par le directeur de l’Alliance Française de Matadi. « Ce que j’ai vu aujourd’hui à l’Alliance française de Matadi me conforte dans l’idée de faire davantage ensemble. […] Ce ne sera pas la dernière fois. »