D’entrée de jeu, le chef de l’exécutif provincial a tenu à remercier le diplomate français pour l’intérêt porté à sa province, ainsi que l’Agence Française de Développement (AFD) pour son engagement dans le cadre du projet « Ville Durable en RDC », dont Boma a été désignée comme ville pilote.
« Pour nous, c’est une initiative très positive. Il y a plusieurs provinces, mais le fait que cet intérêt soit porté spécifiquement sur le Kongo Central nous touche profondément », a déclaré Grace Bilolo à la presse.
Le gouverneur considère ce projet comme une réelle opportunité de relance pour la ville de Boma. Et au-delà de l’aspect infrastructurel, il insiste sur l’enjeu humain. « Ce qui m’interpelle particulièrement, c’est l’aspect formation. Ce n’est pas seulement un projet d’infrastructure : il comprend également un volet essentiel de formation des jeunes », dit-il.
Il a également rappelé le rôle stratégique que jouera sa province dans les années à venir, notamment avec des projets d’envergure comme le port en eaux profondes de Banana et le projet hydroélectrique du Grand Inga. « Si nous avons déjà des jeunes formés et compétents, nous serons prêts à accompagner et soutenir efficacement ces grands chantiers », a-t-il souligné.
“Grand Inga, un projet important pour le Congo et l’Afrique’’
De son côté, l’ambassadeur de France a salué l’élan de coopération entre la RDC et la France sur le volet du projet Inga 3. « C’était important pour moi de venir au Kongo Central et d’y passer cinq jours, parce qu’il y a beaucoup de choses en cours. Le projet Ville Durable à Boma, financé à hauteur de 50 millions d’euros, est un projet majeur. Mais nous étions également hier sur le site d’Inga, qui est important non seulement pour la province, mais aussi pour la RDC et pour l’ensemble du continent africain. »
Il a rappelé que la France est pleinement engagée aux côtés de la Banque mondiale pour assurer l’aboutissement du projet Inga III, à la fois dans sa préparation technique et dans la préparation du pays à sa mise en œuvre. « Ce qui est très important, c’est que les habitants du Kongo Central commencent à ressentir les bénéfices du projet avant même qu’Inga ne soit achevé. »
L’ambassadeur a également insisté sur l’anticipation des besoins en compétences, afin que les projets soient portés par des Congolais eux-mêmes. « Il est essentiel de former dès à présent les compétences requises pour ces travaux, pour que ce soit un projet congolais réalisé par des Congolais. »
En matière d’éducation, la coopération franco-congolaise porte déjà des fruits concrets dans la province. Remi Maréchaux a souligné que la France, à travers l’AFD, construit près de 800 salles de classe dans le Kongo Central, ainsi qu’un institut de formation des maîtres.
Signalons que l’ambassadeur et le gouverneur ont également échangé autour d’autres axes stratégiques de développement, que la province souhaite concrétiser avec l’appui de partenaires techniques et financiers.