Les cambistes du centre-ville et autres opérateurs, indignés par ce meurtre, ont exprimé leur colère en brûlant des pneus et en érigeant des barricades devant l’hôtel Métropole en face du batiment administratif du gouvernorat. Les forces de l’ordre sont intervenues en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et rétablir le calme.
Le maire de Matadi, Dominique Nkodia Mbete, ainsi que le commandant urbain de la police se sont rendus sur les lieux afin de calmer la situation. Ils ont rassuré les manifestants de leur engagement à mettre en place plusieurs stratégies pour éradiquer l’insécurité à Matadi. « Toutes les dispositions sont prises pour faire face à cette insécurité à Matadi », a dit Dominique Nkodia.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’attaque s’est produite vers 1h30 du matin sur l’avenue BCC, à quelques mètres du marché Nzanza, dans le quartier Dibwa Nsakala. Ce secteur est privé d’électricité depuis plusieurs semaines, une situation qui, selon les habitants, favorise la recrudescence de l’insécurité.
Siro Suama Kabanga a été froidement abattu devant sa femme et ses enfants par un groupe d’au moins dix hommes, dont certains étaient armés. « Ils sont venus pour cambrioler la maison, et sans hésiter, ils ont tiré sur le père de famille », témoigne un voisin joint par la rédaction de Kongo Média, quelques instants après le drame.
La police est intervenue peu de temps après les faits. Grâce à l’activation des services de sécurité, deux suspects ont d’ores et déjà été interpellés. L’enquête se poursuit pour identifier et appréhender le reste du groupe.
Siro Suama Kabanga laisse derrière lui une veuve et sept enfants.