Depuis l’annonce des informations faisant état de remaniement, des vidéos promotionnelles, posts sponsorisés et interviews ciblées sont en vogue sur les réseaux sociaux. Plusieurs ministres menacés d’éviction mobilisent influenceurs et journalistes acquis pour forcer l’admiration. Objectif affiché est de tenter justifier leur bilan pour préserver leur siège. Cette stratégie échoue à masquer le gouffre entre la communication officielle et la réalité vécue par les Congolais. L’agitation médiatique ressemble davantage à une “opération sauvetage” qu’à un exercice de redevabilité.
Les réseaux sociaux, devenus chambre d’écho de la colère populaire, explosent de critiques cinglantes. La demande de l’opinion est claire : des technocrates compétents aux commandes des secteurs stratégiques, une injection de sang neuf basée sur l’intégrité et la vision.
Réélu, le Chef de l’État Félix Tshisekedi n’a plus le droit à l’erreur. Son second mandat sera jugé à l’aune d’une alternative de perpétuer les errements du passé ou incarner la rupture. L’opinion quant à elle exige un gouvernement de mission.
Pour l’heure, la balle est dans le camp présidentiel. Toute reconduction des équipes déconnectées signerait l’échec programmé du quinquennat. À l’inverse, une composition audacieuse du gouvernement Suminwa II pour incarner une rupture nette avec les pratiques clientélistes, pourrait redonner souffle au projet démocratique congolais. Le Congo retient son souffle et certainement le Président Tshisekedi écrit en ce moment même sa page dans les livres d’histoire.