Le 02 Août de chaque année, la République démocratique du Congo (RDC) observe une journée de deuil et de mémoire pour un drame national longtemps ignoré : le Genocost, ou génocide congolais. Instituée en 2023 par le président Félix Tshisekedi, cette date commémore le début d’une période de violences et de massacres qui ont principalement ravagé l’Est du pays. Cette journée est dédiée à la mémoire des millions de victimes et constitue un appel vibrant à la vérité, à la justice et à la non-répétition de ces atrocités.
Pour répondre à cette quête de justice, la RDC s’appuie à la fois sur ses lois nationales et sur les cadres internationaux. La Constitution congolaise condamne explicitement le génocide et les crimes contre l’humanité. Une avancée importante a été la création en 2022 du Fonds National de Réparation des Victimes (FONAREV). Ce fonds a pour mission d’organiser la réparation des préjudices subis par les victimes de ces crimes graves.
Contrairement à une aide humanitaire classique, le FONAREV opère en étroite collaboration avec le système judiciaire pour reconnaître les droits des victimes. Il leur permet d’obtenir des réparations qui peuvent être symboliques, financières ou sociales. Le fonds s’implique directement sur le terrain pour identifier les victimes, former les acteurs locaux et organiser des espaces de dialogue, notamment à travers le Forum national sur la réparation.
Le FONAREV ne se contente pas d’un rôle de réparation ; il est également un acteur crucial dans la défense de la mémoire collective. Il participe activement à des événements nationaux et internationaux, comme le colloque prévu en juillet 2025 qui est consacré à la reconnaissance du Genocost. En plaçant les victimes au cœur du processus, cette institution contribue non seulement à la reconstruction morale du pays, mais aussi à la lutte contre l’impunité et à la prévention des violences futures.
Le 2 août est donc bien plus qu’un simple jour de souvenir. C’est une date symbolique qui incarne la volonté de la RDC de faire face à son passé pour mieux construire son avenir, en assurant que la justice et la mémoire des victimes ne soient jamais oubliées.