Le vernissage, présidé par le directeur général de l’ISP Mbanza-Ngungu, le professeur Soleil Wamwini, a réuni de nombreuses personnalités. Parmi elles figuraient des autorités politiques, administratives, judiciaires et policières, ainsi que des membres du comité de gestion de l’ISP, le corps scientifique, le personnel et les étudiants.
Après la présentation de l’auteur par le chef des travaux Kimbembi, quatre intervenants se sont succédé pour présenter le roman. L’écrivain Nzuzi Lukoki a abordé les études des Monts Bangu, la maison d’édition de l’ouvrage. Le professeur Lema va Lema a quant à lui présenté une introduction à la lecture de « Benda Bika. Haute tension ». Le professeur Kwetukadila N’kwa Taata a expliqué l’importance du roman. Et enfin, l’auteur, le professeur Willy Kangulumba, a expliqué que son roman incite à la révolte et à l’autonomisation.
Un roman de révolte et d’éveil patriotique
En effet, « Benda Bika. Haute Tension » est probablement le premier roman bilingue français-lingala de la littérature congolaise. L’ouvrage, inspiré par des préoccupations nationales, est une peinture féroce du drame d’un peuple déshumanisé par des régimes successifs et confronté aux assauts de puissances extérieures.
Le roman dénonce l’apathie d’un peuple qui, malgré les conditions de vie précaires, se perd dans la musique, la danse et la pseudo-prière, au point de ne plus prendre conscience du danger qui menace son avenir et celui des générations futures.

Le personnage principal, Yakenzutu Dilayau, se transforme en “Zalumeti” (Allumette) pour allumer le feu de la conscience et pousser son peuple à la révolution, au cri de « la patrie ou la mort ». La question demeure : cette révolution aura-t-elle lieu ?
Le professeur Soleil Wamwini, directeur général de l’ISP, a félicité l’auteur et l’ensemble des participants. La cérémonie s’est terminée en musique, au rythme de la fanfare, pour célébrer cette œuvre qui se veut un appel à l’action.