Présidée par le VPM Jean-Pierre Lihau, la cérémonie s’est tenue dans la ville portuaire de Matadi, en présence des plus hautes autorités civiles et militaires de la province du Kongo Central. Plusieurs officiers ont été formés aux nouveaux droits et mécanismes du régime social spécifique géré par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l’État (CNSSAP).
Cette réforme importante au sein de la Fonction publique est une avancée historique qui intègre enfin les forces armées et la Police nationale dans un dispositif social complet, particulièrement axé sur la protection contre les risques professionnels. Le VPM a insisté sur le fait que ces hommes et femmes en uniforme, souvent exposés à des dangers réels, méritent une protection sociale digne et adaptée.
« Je l’avais dit hier, on ne peut pas réformer l’administration publique sans les agents publics eux-mêmes. Parfois, on oublie que les militaires et les policiers sont d’abord des agents publics de l’État avant d’être ce qu’ils sont, c’est-à-dire des agents travaillant dans le cadre du service de sécurité de notre pays. On a longtemps ignoré cette vérité, cette réalité, et le Président de la République a demandé que nous changions les paradigmes, que nous transformions systémiquement les choses pour que ces agents soient également pris en compte dans toutes les réformes sociales que nous mettons en œuvre. »
Le régime offre désormais aux militaires et policiers des prestations en matière de pensions de retraite, d’assurance invalidité, de couverture des accidents du travail et d’indemnités pour les ayants droit, les veuves et les orphelins. Cette réforme vise à améliorer leurs conditions socio-professionnelles, assurer leur sécurité sociale jusqu’à la retraite, et reconnaître leurs sacrifices.
« Concernant la politique salariale, les militaires et les policiers doivent aussi être concernés, avec à la clé un texte portant sur l’équivalence des grades afin de traiter de façon équitable le personnel civil de l’État ainsi que le personnel militaire. Le Président de la République, Chef de l’État, porte une vision qui vise à professionnaliser l’armée et la Police nationale congolaise. Professionnaliser l’armée et la police, c’est aussi veiller à ce que la pré-retraite soit bien préparée. Quel est le sort de ces militaires et policiers qui, sous le poids des âges, sont envoyés à la retraite ? Quel est le sort de ceux qui sont parfois blessés dans l’accomplissement de leurs missions particulières ou délicates ? Cela peut être au front, ou encore un policier qui participe à maintenir l’ordre lors d’une manifestation. Il peut être blessé. Un militaire peut tomber au champ d’honneur, le champ de bataille. Quel est le sort des épouses des militaires tombés sous les balles ? Quel est celui de la femme qui devient veuve, et de ses orphelins ? L’État doit prendre des dispositions. »
Il a en outre souligné que cette démarche traduit la volonté du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, d’améliorer durablement la qualité de vie des hommes en uniforme. Les officiers formés dans cette campagne seront des relais clés chargés de diffuser l’information et d’accompagner la mise en œuvre dans leurs unités respectives à travers tout le pays.
La professionnalisation de l’armée est en marche : les jeunes, filles et garçons, doivent être fiers de s’engager dans l’armée ou la police, sachant qu’au-delà de l’engagement patriotique, ce sont de véritables professions, dotées de rémunérations attractives et de dispositifs de protection sociale, comme partout dans le monde.
Le VPM a également confirmé la revalorisation imminente des soldes des militaires et policiers, soulignant ainsi un engagement politique fort pour professionnaliser ces secteurs essentiels à la stabilité et au développement nationaux. L’objectif est de sensibiliser efficacement ceux qui sont concernés par les réformes, afin qu’ils les comprennent, qu’ils les portent, qu’ils saisissent les tenants et les aboutissants, et qu’ils sachent comment bénéficier pleinement de leurs droits.