Le collectif des anciens agents de la commission de suivi et contrôle des recettes des péages et pesages sur la route Kinshasa-Matadi s’est fermement adressé aux autorités provinciales pour dénoncer le non-paiement de six mois d’arriérés et exprimer un vif sentiment d’abandon et d’injustice.
Dans une lettre adressée au ministre provincial des Finances, le groupe dénonce l’inertie administrative malgré la forte contribution financière de ces agents à l’augmentation des recettes perçues.
« Les 89 agents de l’ancienne commission de suivi et contrôle des recettes des péages et pesages Kinshasa-Matadi que nous sommes, tenons à démontrer que la rétrocession de 5% des recettes de cette route, soit plus de 300 000 dollars que vous recevez chaque mois, sont les fruits de notre dur labeur. En effet, nous avions travaillé dans des conditions difficiles, ramenant les recettes de 3 700 000 dollars le mois à 6 700 000 dollars, sans la moindre considération », lit-on dans ce communiqué.
Le collectif rappelle avec amertume que sur les dix mois d’arriérés dus, seulement quatre mois ont été réglés par la province tandis que les six autres restent « dans les oubliettes », ce qui affecte sévèrement leur qualité de vie. « Point n’est besoin de vous rappeler que notre dernière paie remonte au mois d’août 2025 dernier, pendant que vous aviez la possibilité de solder en deux mois tous nos arriérés restants de six mois. »
Face à cette situation jugée inacceptable, le collectif avertit de son intention de recourir à la justice pour faire valoir ses droits et invite les autorités à agir dans l’intérêt de la justice sociale et de la bonne gouvernance. Ils qualifient ce blocage de « comportement mafieux » et affirment que les responsables doivent assumer les conséquences de leurs actes.
« Vu ce qui précède, et maintenant que plusieurs Instances sont informées qu’en lieu et place de dix mois, vous ne voulez pas nous payer nos six mois restants comme convenu ; nous, anciens agents de suivi et contrôle desdites recettes, prévenons les autorités tant nationales que provinciales que nous sommes prêts à aller en justice contre la province pour que nos droits soient rétablis, et que les auteurs de ce comportement mafieux répondent de leurs actes », ajoutent-ilsajoutent-ils



Il est à noter que pour le paiement des quatre mois, une démarche similaire avait été menée. Après plusieurs réclamations, ils ont fini par percevoir les quatre mois. Ils en appellent à la bonne foi des autorités, car pour leurs propres droits, ils ne devraient pas nécessairement passer par de longues procédures.