Les 57 individus ont été interpellés par la police dans différents points névralgiques de la ville, particulièrement aux ronds-points où des tensions ont été signalées. Ils sont accusés d’avoir érigé des barricades et commis des actes de vandalisme, ce qui a entravé la libre circulation. Les personnes arrêtées ont été conduites au commissariat urbain de la police de la ville de Matadi.
Lors de sa ronde au rond-point Mvuadu, dans la commune de Mvuzi, le maire Dominique Nkodia Mbete a confirmé la fermeté de l’autorité urbaine face aux débordements. « Après avoir commis des actes illégaux, elles seront jugées en procédure de flagrance. »
Dominique Nkodia Mbete a profité de l’occasion pour clarifier la décision tarifaire à l’origine de la grève. Il a rappelé qu’une concertation avait eu lieu la semaine précédente avec les services de l’Économie et du Transport ainsi qu’avec les responsables de l’ACCO (Association des Chauffeurs du Congo) et des motocyclistes.
« Nous avons jugé de mettre un prix équilibré pour les voitures-taxis, qui passe de 700 à 550 FC. Par contre, pour les motos, nous n’avons rien changé : c’est le même montant qui est appliqué, soit 500 FC par trajet », a affirmé le maire.
Face aux revendications des motocyclistes, qui protestent contre un tarif qu’ils jugent inchangé et insatisfaisant, le maire a exprimé son incompréhension et rappelé les limites de l’exercice démocratique.
« S’ils sont instrumentalisés, c’est leur affaire. C’est aussi leur droit, parce que nous sommes en démocratie. Mais en démocratie, il faut savoir une chose : votre liberté s’arrête là où celle des autres commence. Vous pouvez bien être dans la rue en train de manifester, faire votre grève, c’est bon. Mais ne troublez pas l’ordre public. Nous avons circulé avec le commandant de la ville pour rechercher ces fauteurs de trouble. Ils ont été arrêtés pour trouble à l’ordre public et seront jugés en procédure de flagrance », a martelé Dominique Nkodia Mbete.
La grève, qui avait provoqué la paralysie des activités économiques dans la matinée, n’a finalement pas duré. Selon le constat fait sur le terrain par Kongo Média, les grévistes ont repris le travail en début d’après-midi, mettant ainsi fin au mouvement de protestation.





