Partis de la place VB, les manifestants ont parcouru plusieurs artères principales de la ville. Du marché Dumbi, en passant par le rond-point Boma 2, Matshoba, le Pont Ville, avant de converger vers le bâtiment administratif de la mairie. Sur les banderoles et calicots, on pouvait lire des messages évocateurs. « Oui à la paix, non à la division » ; « Ensemble pour le développement du Kongo Central. »
A cette occasion, un mémorandum a été déposé auprès de Henry Kondi-di-Masiala Nsuami, chef de division unique faisant l’intérim du maire. Il a salué la discipline exemplaire des manifestants tout au long du parcours et a promis de transmettre le mémorandum aux autorités compétentes. « Vous nous avez écrit pour nous informer d’une marche pacifique en soutien aux institutions provinciales, et nous y avons répondu favorablement. Vous voici à la fin de votre activité. Soyez calmes et sachez que votre message sera transmis aux autorités compétentes. Que chacun regagne librement ses occupations », a-t-il déclaré.
Prenant la parole au nom du collectif organisateur et du collectif des jeunes Bomatraciens, Raphael Ntedika Lubamba a précisé que cette marche n’était dirigée contre personne, mais qu’elle traduisait la volonté du peuple de Boma de préserver la stabilité, le dialogue et l’unité provinciale. « Nous voulons une province unie autour de son gouverneur, car la division ne profite à personne. Nous prônons la stabilité et la cohésion des institutions sans lesquelles le développement ne sera qu’un mythe », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Laurent Maketema, représentant de la société civile, a souligné l’importance de soutenir les institutions légitimes pour garantir la continuité des projets de développement. « Nous voyons plusieurs chantiers ouverts à travers la province grâce à la bonne volonté du gouverneur, qui veut impulser un vent nouveau. Déranger les institutions légitimement établies risquerait de ralentir l’élan du développement déjà amorcé », a-t-il expliqué.
C’est la deuxième marche dans la province après celle organisée deux jours avant à Matadi, siège des institutions provinciales. Comme à Matadi, l’événement de Boma s’est également clôturé dans le calme et la fraternité, sans le moindre incident.





