À l’issue de la plénière, qui s’est étendue sur plus de sept heures, aucune communication n’a été faite à la presse. Tous les députés ont quitté l’enceinte sans un mot, laissant planer le doute sur les conclusions exactes de la réunion. Jusqu’à présent, aucun acte concret n’a été rendu public.
Contacté par Kongo Média, un député a levé un coin du voile sur la procédure. « La suite, c’est que le Bureau se déplacera à Kinshasa pour déposer le procès-verbal, sans qu’il soit officiellement adopté par l’Assemblée plénière », dit-il. Ce dernier a souligné l’irrégularité procédurale. Il précise que « le huis-clos n’est pas l’Assemblée plénière. Qu’ils ne confondent pas ces deux choses. C’est là la vraie entorse : le contenu devrait être présenté, débattu, puis validé lors de la plénière. »
Le recours à l’Article 176
D’autres élus ont confirmé le sentiment d’impasse, sans pour autant révéler les conclusionsde cette plénière. « Je ne suis pas autorisé à m’exprimer, mais retenez que l’Assemblée provinciale a acté un refus programmé du gouverneur de province », a déclaré un député de la nouvelle majorité. Selon lui, la prochaine étape sera l’application du règlement. « Lisez l’article 176 de notre règlement intérieur. Il y aura un rapport qui sera établi et déposé à la table du Chef de l’État ».
L’Article 176 du Règlement intérieur stipule en effet : « En cas de refus de l’interpellé ou s’il se présente après le délai prévu à l’article 173 alinéa 1 du présent Règlement intérieur, le Bureau adresse un rapport circonstancié, approuvé par la plénière, avec ses recommandations au Président de la République si l’interpellé est le gouverneur ou Vice-gouverneur de province […] »
Il convient de rappeler que la séance s’est tenue en l’absence de l’interpellé ainsi que de son vice-gouverneur. Tous deux étaient à Kinshasa pour une mission, un déplacement qui a manifestement contribué à renforcer le sentiment d’incertitude et la tension autour de cette plénière.





