Dans une interview accordée à Kongo Média, Joséphine TSOLUKA MBUMBA, Directrice du Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) de Matadi, a plaidé pour la réhabilitation de cet espace culturel d’intérêt communautaire pour la population de Matadi.
A en croire Joséphine TSOLUKA, l’existence du CLAC est le fruit d’un protocole d’accord signé entre la francophonie et le gouvernement congolais dans le but « de vulgariser la langue française et d’aider la population à la lecture ».
Le Kongo Central étant la première province ciblée pour ce projet. « C’était prévu d’installer au moins 10 centres à travers la province malheureusement qu’on a pas trouvé les bâtiments qui répondaient aux normes exigées par la direction générale de la francophonie. Ce qui fait que nous n’avons qu’un seul centre, celui de Matadi ».
Actuellement ce centre éprouve d’énormes difficultés liées au fonctionnement, précise Joséphine Tsoluka. « Chaque province a sa façon de travailler et pour le Kongo-Central, le CLAC est affilié au Ministère de la Culture et Art mais nous collaborons avec le gouverneur », note-t-elle.
Et de renchérir: « A l’époque du gouverneur Floribert Mbatshi, le CLAC était directement attaché au gouverneur. Pareil avec le feu Jacques Mbadu. Nous espérons qu’avec l’actuel gouverneur, le Docteur Guy Bandu le CLAC aura encore un nouveau souffle. Parce qu’il a été ici et a visité le centre. C’est au ministre de la culture et art que j’ai plaidé auquel j’ai parlé de toutes les difficultés que rencontre ce centre ».
Pour qu’un accent particulier soit mis à cet établissement, Joséphine TSOLUKA, a formulé un plaidoyer auprès de l’autorité provinciale afin que ce service soit un espace d’apprentissage idéal.
« Je sollicite quelque chose à son excellence Monsieur le Gouverneur de pouvoir fixer son regard vers ce service. J’aimerais que dans les jours à venir que nous puissions mettre une bibliothèque virtuelle, il nous faut des ordinateurs, et j’aimerais aussi qu’on créer un coin d’apprentissage de la langue Kikongo ».
Avant d’ajouter : « J’ai été à Lubumbashi et au Kasaï , le Lingala se parle rarement mais pourquoi chez nous c’est le Lingala qui prime ? Nous devrons songer à y mettre un coin pour l’apprentissage de notre langue Kikongo ».
La Directrice Joséphine TSOLUKA invite une fois de plus le gouverneur de province à faire une deuxième descente en ce lieu pour des discussions y relatives car a-t-elle poursuivi, « le centre manque beaucoup de choses ».
Signalons que l’accès au Centre de Lecture et d’Animation Culture est gratuit. Il n’y a aucun frais à payer, une manière d’aider les parents, les enfants à relever la pente qu’ils ont au niveau de la connaissance.
Reagan Nsiese