Le tribunal de paix Madimba et le parquet près le tribunal de paix de Mbanza-Ngungu au Kongo Central connaissent une carence des magistrats depuis un certain temps.
Cette situation est devenue un véritable casse-tête pour les justiciables d’après Maître Guy Matuasilua, Chef d’antenne locale de la Commission Nationale des droits de l’Homme (CNDH) à Mbanza-Ngungu. Il explique que seulement 3 magistrats siègent au Tribunal de paix de Madimba et 2 magistrats pour le parquet près le Tribunal de Paix de Mbanza Ngungu ».
Me Guy Matuasilua déplore que des justiciables parcours des longues distances pour atteindre le siège de ces institutions.
« Avec 3 magistrats, un tribunal sera dans l’impossibilité de faire fonctionner deux chambres au même moment en matière pénale. Toutes les causes sont d’offices appelées dans une même chambre. Une réalité qui empêche les justiciables qui, pour une raison déterminée, sollicitent qu’une solution soit trouvée », souligne-t-il.
Il faut dire que cette réalité fait que les affaires qui sont prises en délibérées prennent plus de temps. « Lorsque ça traîne, les soupçons prennent de l’ampleur ».
A ce stade, il est difficile de faire fonctionner un Parquet tenant compte de devoir à accomplir et le volume des affaires à traiter. Les justiciables se plaignent d’effectuer des kilomètres pour atteindre Mbanza Ngungu sans être reçus le même jour. Quand l’affaire est demandée en communication par le Ministère Public, il faut patienter 2, 3 voire 4 mois.
Il convient de signaler que cette lenteur renforce le doute. Pour remédier tant soit peu cette situation, cet activiste de droits de l’homme mène un plaidoyer pour des nouvelles affectations au tribunal de paix de Madimba et le parquet près le tribunal de paix de Mbanza-Ngungu.
Le Chef d’antenne de la CNDH Mbanza-Ngungu plaide pour l’affection d’au moins 3 magistrats au Tribunal de paix de Madimba et 2 magistrats au Parquet près le Tribunal de paix de Mbanza Ngungu.
A noter que plus d’un observateur déplore le manque de célérité des dossiers dans ces deux juridictions de justice.
Frédéric Nkedi