Bloqué et empêché de se rendre au Kongo Central ce mardi 23, Moïse Katumbi retourne sur Kinshasa. Il promet de poursuivre sa tournée à travers le pays.
Le président du parti Ensemble pour la République n’a pas réussi à entamer sa tournée de redynamisation de son parti initialement prévue à travers la province.
Un dispositif sécuritaire important placé au niveau d’au-revoir Kinshasa, entrée principale de la province dans le Territoire de Kasangulu. Plusieurs discussions s’en est suivie entre Katumbi et les éléments de la Police. Déjà vers 11 heures, la tension a monté d’un cran par les sympathisants de Katumbi qui cherchaient d’accéder de forces.
Des manœuvres politiques
La veille, le gouverneur Guy Bandu a adressé une correspondance au coordonnateur provincial du parti de l’opposant Katumbi, laquelle avait informé les organisateurs un report de l’activité et de réduire en une seule journée. Le gouverneur de Province a évoqué des impératifs sécuritaires qui prévaut actuellement dans sa juridiction.
Malgré cette opposition, Katumbi était décidé de tenir sa tournée au Kongo Central. Ce mardi matin à Mbanza-Ngungu, la Police a démonté le podium installé pour accueillir le meeting du président d’Ensemble.
Tollé de réactions
Cette interdiction a créé un tollé de réactions. Plus d’une personne juge inacceptable d’empêcher à un citoyen congolais de circuler librement dans son propre pays.
Pour l’opposant Martin Fayulu, « Félix Tshisekedi et ses affidés viennent de dépasser les bornes. Comment refuser à Moïse Katumbi, de se rendre au Kongo Central, dès lors que la Constitution dispose dans son article 30 : “Toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler, d’y fixer sa résidence, de le quitter et d’y revenir, dans les conditions fixées par la loi ”. Cette énième dérive dictatoriale est inacceptable. »
De son côté Olivier Kamitatu fustige le viol à répétition de la constitution. « En empêchant Moïse Katumbi de circuler librement dans son pays, Tshisekedi assume désormais ouvertement sa dérive dictatoriale. En RDC, le viol répété de la Constitution est devenu banalité. Moïse Katumbi ne sacrifiera pas sa population ».
Lionel Nsiesi