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Madimba : des jeunes de Kisantu se lancent dans l’extraction du sable de la rivière Inkisi pour leur survie

L’extraction du sable de la rivière Inkisi est devenue une activité génératrice des revenus pour beaucoup de jeunes de Kisantu en territoire de Madimba, dans la province du Kongo Central. Des jeunes, pour la plupart des diplômés sans emploi se donnent à la commercialisation de cette substance utilisée dans le secteur de la construction.

Ces jeunes se rendent chaque jour dans la carrière Kitona à la recherche d’un gagne-pain. Dans l’exercice de leur travail, ils ont fabriqué avec les moyens de bord une grille manuelle qui leur permet de transporter du sable pour le lieu d’exposition où les requérants viennent pour s’en procurer.

Des vrais as de la débrouille qui ont dit « non » à la délinquance ou toute autre forme de banditisme. Un travail qui procure de l’autonomie financière pour ces jeunes dont l’âge varie entre 20-25 ans

« Nous nous sommes lancés dans cette activité pour une indépendance financière. Nous venons chaque jour ici pour travailler et gagner dignement notre argent. Bien que c’est un travail qui a beaucoup de risques, mais nous n’avons pas de choix », a fait savoir un d’eux trouvé sur le lieu.

Il ajoute par ailleurs : « Nous appelons les jeunes de Kisantu d’abandonner les comportements irréfléchis. Cherchons l’argent de la plus belle manière, la délinquance ne nous sortira en aucun jour de la pauvreté, mais en travaillant nous gagnons notre pain. Nous devons chercher à rendre nos géniteurs heureux », a-t-il conclu.

Chaque jour ils empochent en moyenne 35.000 FC (soit 15$) en vendant du sable. Cet argent leur permet de résoudre les différents besoins. Leur motivation est relative à la performance, selon les confidences dévoilées par Rigoberd Maluavanga, responsable de la carrière Kitona.

Néanmoins, cette carrière qui aide beaucoup la jeunesse de ce coin, éprouve d’énormes difficultés notamment le manque de moteurs pour leurs pirogues, pouvant leur permettre de travailler même pendant la période pluvieuse. Car à la tombée des pluies, on constate une augmentation accrue des eaux de la rivière rendant la navigation très difficile.

« Puisque nous luttons contre le chômage, les autorités ont intérêt de nous venir en aide. Nous sommes dépourvus de moteurs pour nos pirogues, nous demandons aux autorités et aux gens de bonne volonté de nous aider pour que, même pendant la période de pluie, nous continuons nos activités », a indiqué Rigoberd Maluavanga.

Rappelons que de nos jours, le sable est devenu une matière incontestable dans le domaine de construction. Pour faire du béton, il faut du sable, un ingrédient qui représente jusqu’à 80% de sa composition. Dans cette carrière, le sable se vend à bientôt 13.000 FC soit 5,5$ pour une moto tricycle.

Axel Mata

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