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Parution en juin prochain du sixième ouvrage du Pasteur Jacques Bakulu sur la sous-évaluation des potentialités du pétrole de la RDC

Après plus de 30 ans dans la société civile environnementale de la RDC et 10 ans membre du comité exécutif national de l’ITIE-RDC, le Pasteur Jacques Bakulu a annoncé dans une interview exclusive accordée à Kongo Média la sortie de son prochain livre : ‘‘Le pétrole de la RDC, est un problème : méconnaissance et […]

Après plus de 30 ans dans la société civile environnementale de la RDC et 10 ans membre du comité exécutif national de l’ITIE-RDC, le Pasteur Jacques Bakulu a annoncé dans une interview exclusive accordée à Kongo Média la sortie de son prochain livre : ‘‘Le pétrole de la RDC, est un problème : méconnaissance et sous-évaluation de ses potentialités ». Il apparaît en juin 2024 aux éditions Universitaires Européennes.

Par cet ouvrage, l’auteur attend faire un diagnostic des principaux maux qui gangrènent le secteur pétrolier congolais en ce qui concerne la non rentabilisation du secteur qui par conséquent, ni le gouvernement, ni les communautés locales n’en tirent bénéfices réels. Le système de drilling, utilisé jusqu’ici par les exploitants faute de moyens financiers et techniques modernes reste empirique.

« La modernité offre la possibilité d’extraire le pétrole jusqu’à 3 kilomètres sous le sol (vertical) soit à plusieurs kilomètres de façon horizontale », dit-il. Il estime que le manque de maîtrise par le gouvernement congolais dans le contrôle de la production journalière réelle de brut suite au manque de compétences susceptibles d’évaluer un bloc pétrolier avant et après exploitation.

Par ailleurs, l’auteur cite également, l’inadaptation et la non application du code des hydrocarbures, depuis sa promulgation en 2015. Le gouvernement congolais, ajoute-t-il, ne fait que le copier-coller des rapports produits et des études menées par les entreprises extractives.

À l’en croire, l’exploitation pétrolière en République Démocratique du Congo n’a occasionné que le sous-développement au lieu de relever les défis de développement.

« Plus de misère que de bonheur dans la population, la production ne se fait pas sur le principe de répartition. A cela s’ajoute la destruction sans pitié des écosystèmes. Les différents gouvernements qui se sont succédés en RDC ont brillé en incapacité de négocier de bons contrats dans le secteur pétrolier et minier. C’est pour cette raison que j’exhorte le gouvernement à s’assurer de la valeur réelle des blocs pétroliers et gaziers pour lesquels les appels d’offres ont été lancés afin d’éviter leur sous-évaluation à fin d’éviter la vente aux enchères. Je souhaite aussi que le gouvernement valorise également les secteurs miniers, pétroliers et environnemental en les confiant à des technocrates qui sont dans la société civile très expérimentés », a-t-il martelé.

L’actuel coordinateur du centre pour la promotion et l’éducation communautaire (CEPECO) a dans son actif publié plusieurs ouvrages : Une population pauvre, sur son pétrole en exploitation (1), Les Impacts socio-économiques et environnementaux du barrage grand Inga (2), Ce qui n’est pas encore dit sur Inga (3), Le CEPECO, au cœur de la lutte contre la marginalisation de la femme (4), ITIE dix ans, quels résultats ? (5).

Josué Taty

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