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Kongo Central : Arrêt de travail au port international de Matadi

Le contrat de concession signé entre le gouvernement congolais et la firme Medditerranean Shipping Company (MSC) en vue de l’aménagement, l’équipement et la modernisation du terminal à conteneurs du port de Matadi (TCM) fait couler d’encres et salive au sein de l’Office national des transports (ONATRA).

L’accès aux installations portuaires était bloqué ce mercredi matin suite aux revendications des travailleurs de l’ONATRA qui ont manifesté pour s’opposer à la mise en concession du TCM dont les travaux débutent dans les prochains jours.

Selon un procès-verbal validé par le Conseil d’administration et l’Assemblée générale de l’Office national des transports (ONATRA), toutes les conditions préalables pour l’entrée sur le terminal ont été remplies.

Cependant, un doute persiste aux agents et syndicalistes de l’ONATRA. Ils hésitent et se questionnent sur l’avenir de leur entreprise après la réalisation du contrat conclu entre l’État congolais et le consortium MSC. « Les travailleurs de l’ONATRA disent non à la mise en concession du terminal à conteneur port maritime de Matadi TCM », lit-on dans une banderole placée à l’entrée du port.

Selon le président de la délégation syndicale port Matadi, Issa Ngenga Lubendo, cette grève s’est déclenchée suite aux contrats signés par l’État congolais sanctionnant la dotation de trois quais à conteneurs 5-6-7 et son parc aux entreprises privées.

« Si vous voyez ces travailleurs devant la porte principale du port de Matadi, c’est pour dire non à la mise en concession. Le gouvernement congolais a signé des contrats avec des privés pour leur doter un parc à conteneur et 3 quais, qui fait une partie du port, en réalité cette concession est la seule qui fait une recette de 70% au port de l’ONATRA. Chose grave, ces privés n’ont pas des matériels pour fonctionner en nous promettant de nous rétrocéder 15% des recettes par an », dit-il.

Sur place, les agents sont déterminés à maintenir cet arrêt de travail jusqu’à ce que l’État congolais trouve des solutions idoines quant à ce sujet. Par ailleurs, la délégation syndicale s’active pour des négociations avec les différentes parties prenantes.

Fabrice Manzambi

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