Les récentes pluies qui se sont abattues sur Boma, ville portuaire du Kongo Central, ont laissé des traces visibles et préoccupantes. Les trois communes de la ville sont parsemées d’immondices qui envahissent les quartiers, places publiques et même certaines artères principales. Ce spectacle déplorable est attribué à une gestion inefficace des déchets ménagers.
Des solutions alternatives
Certaines autorités locales évoquent les recommandations de la députée nationale Marie José Niongo Nsuami, qui, lorsqu’elle occupait le poste de maire de Boma, proposait une solution temporaire : creuser de petits trous dans les parcelles pour brûler les déchets ménagers. Cette technique, bien que rudimentaire, est vue par certains comme un moyen efficace de lutte contre l’insalubrité, et les habitants sont encouragés à la mettre en pratique.
Les autorités invitent également la population à raviver l’esprit de “salongo” (entretien communautaire, ndlr), en dégageant les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie et éviter l’accumulation d’ordures.
Un risque d’inondation temporairement évité
Malgré la prolifération des déchets, Boma n’a pas subi d’inondations majeures cette année, en partie grâce aux travaux de curage réalisés en 2022 sur les rivières Kalamu et Mbangu. Ces aménagements ont permis de prévenir les catastrophes naturelles comme celles de 2015 et 2016, qui avaient causé de nombreuses pertes humaines et matérielles.
Cette situation met en lumière un besoin urgent d’améliorer la gestion de déchets et de renforcer les infrastructures de collecte. À long terme, il est essentiel que la ville mette en place des solutions durables, telles que des décharges publiques et des programmes de sensibilisation en vue d’éviter que les pluies diluviennes ne se transforment systématiquement en désastre pour les habitants de Boma.