Les habitants d’une partie du quartier Kasa-Vubu, dans la cité de Kinzau-Mvuete, territoire de Seke-Banza font face depuis plusieurs jours à une grave pénurie d’eau. Cette situation est due à une panne survenue le 6 février dernier sur un transformateur électrique de la Société Nationale d’Électricité (SNEL). Ce matériel alimente plusieurs bornes-fontaines à pompes immergées, qui nécessitent de l’électricité pour fonctionner.
Privés d’eau pour leurs besoins quotidiens tels que la cuisine, la lessive, la vaisselle et même la consommation, les habitants sont contraints de parcourir de longues distances pour s’approvisionner. Certains se rabattent sur des puits de fortune, tandis que d’autres doivent acheter de l’eau dans d’autres quartiers à des prix variant entre 3 000 et 4 000 francs congolais.
Face à cette crise, les résidents du quartier lancent un appel pressant aux autorités provinciales et à la SNEL Kongo Central, redoutant une situation similaire aux précédentes pannes de transformateurs, dont certaines ont mis jusqu’à un an à être réparées.
“Nous craignons que cette panne dure aussi longtemps que celles des autres quartiers, où certains sont restés six mois et d’autres plus d’un an sans électricité. Déjà, nos pompes fonctionnent avec du courant, où allons-nous trouver de l’argent pour acheter de l’eau chaque jour ? Nous ne pouvons même pas recharger nos téléphones ou repasser nos vêtements. La situation est alarmante”, témoignent plusieurs femmes ménagères.
Le problème ne touche pas seulement les ménages. Le même transformateur en panne alimente également un site abritant des scieries utilisées pour l’exploitation artisanale du bois. Les exploitants forestiers expriment leur frustration face à l’inaction de la SNEL, estimant que ces pannes étaient prévisibles.
“Nous sommes des partenaires clés de la SNEL ici à Kinzau-Mvuete, nous générons une part importante de ses recettes. Pourtant, elle ne prend pas les précautions nécessaires. Cette panne aurait pu être évitée. Il faut aussi souligner la vétusté des transformateurs, certains datant de plus de trente ans sans jamais avoir été remplacés. Nous espérons que cette fois-ci, la situation sera réglée rapidement, car nous sommes à l’arrêt et notre bois alimente plusieurs marchés du pays”, déclarent des exploitants.
Dans un communiqué adressé à sa clientèle alimentée par la cabine Kimbangu endommagée, la SNEL unité de Kinzau-Mvuete a présenté ses excuses pour les désagréments causés. Elle a exhorté les abonnés concernés à prendre toutes les dispositions nécessaires en attendant la réparation ou le remplacement du transformateur.