Dans l’agglomération de Nkolo, située dans le territoire de Mbanza-Ngungu au Kongo Central l’accès à l’eau potable relève du parcours du combattant. Chaque gorgée d’eau y représente un risque sanitaire et la population, livrée à elle-même, doit faire preuve d’une débrouillardise quotidienne pour subvenir à ce besoin fondamental.
La situation est si critique que Victor Nzuzi Mbembe, acteur de développement local, exprime des inquiétudes.
« Si vous voyez l’eau consommée par la population, il y a de quoi croire que les animaux sont passés par là. Il n’y a pas d’eau potable, surtout en saison sèche ici à Nkolo », dénonce-t-il.
Les infrastructures essentielles ne sont pas épargnées. Chez les religieuses qui gèrent deux écoles et un centre de santé, la motopompe est en panne, paralysant les activités importantes. A ceci s’ajoute l’hygiène qui devient un défi permanent. Boire une eau réellement potable relève de l’exploit à Nkolo.
Face à cette pénurie, certains habitants parcourent plusieurs kilomètres pour atteindre un point d’eau, d’autres dépendent exclusivement de la récupération des eaux non protégées.
Les habitants lancent un cri d’alarme aux autorités et aux personnes de bonne volonté. Leur demande est simple et urgente. « Nous demandons de l’aide pour la réparation de la motopompe. »
Cet appel, répété de maison en maison, révèle une détresse profonde et un sentiment d’abandon.
Si l’eau n’est plus une question de développement, mais à Nkolo, elle est une question de survie. En attendant des solutions adaptées, la population est , condamnée à compter sur ses seules forces pour affronter cette crise qui dure.