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Kimpese : 337 agriculteurs sensibilisés sur les maladies virales du manioc

Face aux menaces virales du manioc et les autres dégâts causés par des bactéries et des champignons, le Centre Régional d’Excellence pour les phytopathogènes transfrontaliers (WAVE, Central and West African Virus Epidemiology) a développé, depuis 2015, des mécanismes d’alerte et de surveillance des maladies virales du manioc dans dix (10) pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Nigéria, RDC, Sierra Leone et Togo).

A cet effet, WAVE, l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomiques (INERA) et ses partenaires ont organisé une campagne de sensibilisation multidimensionnelle aux maladies virales du manioc.

Cette campagne intitulée « Ensemble sauvons notre manioc » s’est déroulée le vendredi 23 décembre, à Kimpese dans le Territoire de Songololo, les paysans, les Agrimultiplicateurs, les vulgarisateurs, producteurs de manioc et associations féminines devant les responsables des services attitrés qui entrent dans ce processus.

Tout a commencé par une caravane partant du centre CRAFOD au site de l’IP au cours de laquelle, les paysans, les associations féminines, les vulgarisateurs, ont pris part sous les regards du grand public et la stupéfaction des passants.

Pour Tony Bakelana Zeyimo, Directeur Pays de WAVE-RDC Ouest, l’objectif de cette campagne était de sensibiliser la population au danger liés aux maladies du manioc ainsi que la vulgarisation sur l’usage de l’application Plant village NURU dans la lutte contre ces maladies.

« L’idée était de sensibiliser tous ces acteurs qui entrent dans la chaîne de valeur du manioc sur les maladies virales du manioc le cas de la mosaïque et nous avons eu un exercice participatif où nous avons constaté qu’effectivement la population était consciente de ces maladies auxquelles les méthodes de lutte s’imposent », a dit le Docteur Tony Bakelana.

A cet effet, il a donné des pistes de solutions aux producteurs, vulgarisateurs et paysans pour lutter contre la maladie de la mosaïque du manioc (CMD) ainsi que sur les autres maladies du manioc causées par des bactéries et des champignons. Trois méthodes doivent nécessairement s’appliquer dont celle d’adopter les variétés résistantes (Ilona, Zizila, Bomengo, etc), planter des boutures saines et enfin arracher les plantes malades.

Les conséquences de consommer les feuilles contaminées, la fertilité et l’appauvrissement du sol en cas de mosaïque du manioc et autres ?

En réponse à ces préoccupations, le Docteur Tony Bakelana a laissé entendre que jusque-là, les maladies qui touchent les plantes ne sont pas encore transmissibles à l’homme. Néanmoins, a-t-il poursuivi, « des pourritures des tubercules peuvent être constatées. Elles ne sont pas liées à l’appauvrissement du sol, mais aux champignons enfouis dans le sol ».

Cependant, des mémorandums ont été lus par les paysans, vulgarisateurs, producteurs de manioc, et associations féminines en déplorant le manque d’accompagnement de l’Etat et des services habiletés capables de changer la donne, le manque d’équipements de transformation de leurs produits et autres.

En 7 ans de son existence, WAVE a réussi à alerter plusieurs décideurs politiques et acteurs de la chaîne de valeur du manioc sur la nécessité d’être proactifs face à l’avancée de la CBSD de l’Est vers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce plaidoyer a permis la mise en place de 10 plans de riposte contre les maladies virales du manioc entérinées par les gouvernements de 10 pays africains

Il convient de signaler que cette campagne de sensibilisation se poursuivra mi janvier 2023 dans la cité de Kisantu pour les mêmes activités toujours sous la coordination de WAVE et INERA en collaboration avec ses partenaires.

Frédéric Nkedi

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