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Kongo Central : et si la réhabilitation des routes de desserte agricole était la seule alternative pour réduire la pauvreté ?

De nos jours, le délabrement des routes constitue un véritable obstacle de développement de la province du Kongo Central. Cette situation ne favorise pas l’évacuation des produits agricoles de l’intérieur de la province vers les grands centres de consommation.

L’acteur de la société civile Dieu Lelo, a passé en revue la situation générale des routes de desserte agricole du Kongo Central.

« Aucune route de desserte agricole dans la province du Kongo Central n’est actuellement en bon état. C’est le cas des routes Kwilu-Ngongo – Kimpangu, Luozi – Kasi, Mbanza-Ngungu – Kivulu pour ne citer que celles-là. Ces routes qui sont des voies par lesquelles les productions locales sortent des milieux ruraux pour les grands centres de consommation sont toutes dans un état méconnaissable », constate Dieu Lelo.

D’après ce Coordonnateur de la structure Jeunes Inventons Notre Propre (JINPA), cela fait presqu’une décennie depuis que les routes de desserte agricole dans la province ne sont toujours pas prises en compte.

« Chaque fois que les productions doivent être évacuées dans les grands centres de consommation à savoir Boma, Matadi, Kimpese, Mbanza-Ngungu et Kinshasa, celles-ci n’arrivent même pas à destination à cause de mauvais état des routes de desserte agricole. Conséquence logique, ces productions pour la plupart sont des périssables et entraînent des pertes énormes (pourritures) avant qu’elles n’arrivent dans les grands centres », fait-il savoir.

Il souligne que cette triste réalité décourage les producteurs locaux. Ce découragement, a comme effet, la rareté de certains aliments vivriers sur le marché voire la hausse des prix.

Cet acteur de la société civile pense que la solution à cette épineuse question, reste « la définition d’une politique provinciale de réhabilitation et d’entretien des routes de desserte agricole ».

Cette politique provinciale facilitera l’augmentation des revenus et de la production locale avec effet d’entraînement, l’accélération du processus de développement de la province, la réduction de la pauvreté ainsi que de l’exode rural.

Ne pas mettre en œuvre ces stratégies poursuit-il, c’est renforcer la rareté des produits sur le marché et rendre la vie chère alors que le pourcentage des congolais qui vivent avec moins de 1 USD est plus élevé.

Rappelons que la province du Kongo Central à elle seule, est capable de contribuer à lutter contre la famine en raison de ses productions capables de faire nourrir Kinshasa et autres coins du pays.

Frédéric Nkedi

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