Les événements malheureux survenus le 29 et 30 janvier 2024 dans la cité de Kimpese dans le territoire de Songololo au Kongo Central n’ont pas laissé l’Evêque du diocèse de Matadi indifférent.
Monseigneur André Giraud Pindietc, Évêque de Matadi, a adressé un message sur la situation sécuritaire du Kongo Central en général et particulièrement celle de la cité de Kimpese.
Profitant de l’occasion, il a interpellé les autorités pour prendre ce problème d’insécurité à bras le corps afin d’éviter son extension dans d’autres villes, cités ou agglomérations de la province meurtris par une insécurité grandissante. Allusion faite à Inkisi, Mbanza-Ngungu, Lukala, Kwilu-Ngongo, Matadi, Boma, Muanda, etc.
« Comment rester insensible, sourd et muet aux événements dramatiques qui se déroulent dans la grande cité de Kimpese qui fait partie de ma juridiction ecclésiastique dans le diocèse de Matadi comportant 7 paroisses et 1 petit séminaire. Je voudrais d’abord ici exprimer mes condoléances et ma proximité spirituelle aux familles endeuillées. Que les défunts reposent en paix ! », dit-il dans son message, tout en adressant également ses pensées aux personnes blessées dont certains sont dans un état critique.
Le prélat catholique a salué les efforts des autorités politiques, policières et militaires de la province pour ramener le calme dans cette cité de Kimpese et se dit d’être aux côtés du peuple qui souffre depuis longtemps dans l’insécurité, vivant dans la peur de la nuit, dans l’inquiétude et dans la misère au quotidien, et qui exprime ainsi son ras-le-bol par une révolte à la quête de tranquillité, de quiétude et de bien-être.
« J’en appelle aux autorités provinciales, à tous les niveaux, d’exercer le pouvoir reçu du peuple pour le peuple afin que les événements de Kimpese ne constituent pas le début de plusieurs mécontentements dans d’autres cités laminées et endeuillées par une insécurité toujours croissante », martèle-t-il.
Mgr André Giraud Pindi poursuit son interpellation aux autorités de la sécurisation totale de la province pour donner au Kongo Central la possibilité de vivre dans la paix car, dit-il que « le peuple mukongo est un peuple de paix ».
Pour rappel, une vive tension a régné le 29 et 30 janvier dernier faisant 4 morts et plusieurs blessés selon le gouvernement provincial. La population a manifesté contre l’insécurité grandissante de ces derniers jours.
Reagan Nsiese
