Lors de la 8e réunion du conseil de ministres du vendredi 09 août dernier, le gouvernement congolais a adopté une série de mesures urgentes de lutte contre la vie chère proposée par le Vice-premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba. Ces mesures font suite aux instructions du Président de la République, qu’il a communiquées au gouvernement, au cours de la cinquième et de la septième réunion du Conseil de ministres lesquelles mesures ont été réitérées au cours de la première réunion restreinte du gouvernement tenue respectivement le 12, le 26 juillet 2024, ainsi que le 7 août 2024.
Le Vice-premier ministre, ministre de l’économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a présenté la série de mesures quantitatives urgentes envisagées pour contrer la vie chère en République Démocratique du Congo et, de ce fait, renforcer le pouvoir d’achat. Ces mesures concernent le groupe de neuf produits importés suivants : viande, volaille, poisson, poisson salé, lait en poudre, riz, maïs, huile végétale et sucre.
Leur mise en œuvre combinée avec les efforts en cours en vue de stabiliser la monnaie nationale par rapport au dollar américain va soulager le panier de la ménagère. Il s’agit concrètement des mesures fiscales et parafiscales. Elles portent sur la suppression de tous les droits, taxes et redevances sur le maïs et la farine de maïs. Il s’agit d’un total de 24 actes dont certains sont supprimés, d’autres réduits de 5%, 25% et 50%.
A cela, il faut également ajouter les mesures de régulation du marché intérieur et de la surveillance et contrôle des prix qui consistent à évaluer et certifier sur PV les stocks existants et en cours et en traversée des frontières, relever le prix en vigueur avant la mise en œuvre des mesures, contrôler le taux de change appliqué par les gros importateurs et distributeurs, faire respecter la réglementation sur les circuits de distributions
et le cumul de marges bénéficiaires, cumul de fonctions, dissocier les charges du chargeur affréteur et celles de l’importateur dans le cas où c’est le même opérateur et éviter de répercuter les charges qui incombent au premier dans la structure des prix du second.
Aussi, le gouvernement prend certaines mesures légales et réglementaires de police qui prévoient la suppression des barrières illicites qui impactent sur le prix de biens de première nécessité ainsi que l’imposition des sanctions aux personnes qui sont à la base de la création de ces barrières. Le VPM Daniel Mukoko Samba a proposé la révision de l’arrêté ministériel portant mesure d’exécution de la loi organique relative à la liberté de prix et à la concurrence, spécialement en matière des prix et la révision de l’ordonnance-loi fixant la nomenclature des Droits, Taxes et Redevance du pouvoir central et la mise en place d’une perception unique de toutes les taxes sectorielles.
Le vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale a précisé que les mesures fiscales et parafiscales devront être portées par un décret modifiant et complétant les décrets n°23/124 du 30 décembre 2023 portant suspension de la perception de la taxe sur les valeurs ajoutées sur les produits de première nécessité. Ce décret devra aussi proroger les mesures portant suspension de la perception de tous les droits, taxes et redevance sur le maïs et la farine de maïs. Avant de conclure sur ces points, le vice-premier ministre, ministre de l’Économie, est revenu sur une autre série de batteries, des mesures et autres stratégies qui permettront de renforcer les producteurs locaux.