Suite aux inondations causées par des pluies diluviennes dans le groupement Nkolo, territoire de Mbanza-Ngungu, la population locale est confrontée à une crise sanitaire alarmante. Les flaques d’eau stagnantes et petits lacs formés après les intempéries servent désormais de principale source d’approvisionnement en eau pour les besoins ménagers, exposant ainsi les habitants à des graves risques de maladies d’origine hydrique.
En l’absence d’eau potable, les habitants, y compris des enfants, puisent de l’eau dans ces étendues stagnantes, parfois jaunâtres et impropres à la consommation. Pire, certains utilisent ces mêmes eaux pour se baigner, ce qui augmente leur exposition à des infections hydriques et favorise la prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme.
Victor Nzuzi Mbembe, acteur de développement et membre de la société civile, alerte sur la gravité de la situation. « Après les inondations, les eaux des rivières sont devenues impropres à cause de la boue et des déchets. Les gens se tournent vers des flaques ou des petits étangs, mais cela représente un risque sanitaire majeur. »
Les inondations ont détruit de nombreuses cultures maraîchères et causé des éboulements de terre, plongeant plusieurs familles dans l’insécurité alimentaire. En plus de cette famine naissante, les maladies hydriques, comme le choléra et la typhoïde, menacent désormais la population.
Pour faire face à cette crise, Victor Nzuzi Mbembe insiste sur l’urgence d’une campagne de sensibilisation. « Nous devons conscientiser les habitants sur les dangers des maladies hydriques et leur fournir des alternatives sûres en matière d’eau potable. »
En outre, il appelle les autorités provinciales et nationales à intervenir rapidement pour mettre en place des unités de traitement d’eau mobile, distribuer des kits de survie comprenant des pastilles de purification d’eau, réhabiliter les infrastructures hydrauliques locales et soutenir les agriculteurs dont les cultures ont été détruites.
Au-delà des pertes agricoles, les habitants de Nkolo, souvent contraints de passer leurs nuits à la belle étoile après l’effondrement de leurs maisons, font face à une précarité grandissante. La situation dans le groupement Nkolo reflète un besoin urgent de soutien humanitaire et de politiques locales adaptées pour prévenir une crise sanitaire majeure.