Lors d’une réunion d’évaluation présidée mardi par le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, les trois agences responsables ont dressé un bilan contrasté des progrès significatifs, mais freinés par l’insécurité dans l’Est du pays. D’après Alain Lungungu, Coordonnateur national de la Cellule d’Exécution des Financements en faveur des États Fragiles (CFEF), le programme affiche un taux d’exécution global dépassant les 40 %. Les résultats par agence sont éloquents.
Le PNUD a livré 334 écoles sur 424 prévues, 54 bâtiments administratifs et 245 centres de santé, soit 631 infrastructures sur 764. La CFEF et le BCECO affichent chacun 82 %de taux d’avancement, avec des centaines d’écoles et de centres de santé déjà opérationnels. « Les progrès sont encourageants. De nombreux ouvrages sont réceptionnés, et nous surmontons progressivement les obstacles logistiques », a souligné M. Lungungu, il a précisé qu’un calendrier soumis au ministre prévoit une exécution totale d’ici Août 2025.
Malgré ces avancées, le tableau n’est pas sans ombres. Dans les provinces de l’Est, en proie à l’insécurité, des infrastructures neuves ont été vandalisées, pillées ou détruites par des groupes armés. Ces actes sapent les efforts de développement et rallongent les délais. « Ces défis exigent une réponse sécuritaire renforcée et une adaptation des stratégies sur le terrain », a commenté un expert présent à la réunion.
Phase 2 : les routes agricoles au cœur des priorités
Face à ces enjeux, le ministre Doudou Fwamba a exigé un chronogramme détaillé des livrables restants pour accélérer le processus. Cette exigence est une condition sine qua non au lancement de la deuxième phase du PDL-145T, qui ciblera la réhabilitation des routes de desserte agricoles. L’objectif est de désenclaver les zones rurales, stimuler la production agricole et in fine, réduire la pauvreté.
« La coordination entre agences et la gestion rigoureuse des fonds publics sont non négociables. Chaque retard coûte aux populations », a rappelé le ministre, insistant sur la nécessité d’une synergie accrue entre le PNUD, la CFEF et le BCeCO.
Cependant, si les défis sécuritaires et logistiques persistent, le gouvernement congolais réaffirme son engagement à transformer les territoires ruraux. Avec près de la moitié des infrastructures déjà livrées, le PDL-145T incarne un espoir pour des millions de Congolais. Reste à garantir que la phase 2, axée sur l’économie locale, bénéficiera d’un environnement stabilisé pour concrétiser ses ambitions.
Signalons que la prochaine réunion d’évaluation, prévue en juin 2025, précisera les mesures correctives et le calendrier définitif des livraisons.