À l’issue de cet échange, Catherine Samba-Panza a souligné l’importance de cette rencontre dans le cadre du mandat confié par l’Union africaine. « Il était essentiel pour nous de recueillir les perspectives des autorités congolaises sur les processus de paix en cours, mais aussi de rencontrer les principaux acteurs de la crise et les communautés affectées, afin de consolider les accords et les initiatives de paix déjà engagés », a-t-elle expliqué.
De son côté, Sahle-Work Zewde a salué les efforts du gouvernement congolais et a insisté sur la complexité du processus. « Chaque conflit est unique, il n’existe pas de feuille de route universelle. Nous avons beaucoup appris au cours de nos discussions. »
Les deux médiatrices ont particulièrement mis en avant l’accord de paix signé à Washington le 27 juin 2025, qu’elles considèrent comme une étape cruciale vers la résolution de la crise. « Cet accord ouvre une nouvelle voie vers la paix et la stabilité. Il est essentiel que la population s’en approprie le contenu et en comprenne la portée », a exhorté Catherine Samba-Panza.
S’agissant des pourparlers de Doha, le Panel reste optimiste. « Nous voyons des signaux positifs et espérons que cela débouchera sur une solution durable. L’Union africaine aura un rôle déterminant à jouer dans sa mise en œuvre », a affirmé Sahle-Work Zewde.
Les deux anciennes présidentes ont également salué l’engagement de la RDC en faveur de l’égalité des genres, illustré par la nomination de Judith Suminwa, première femme cheffe du gouvernement. « La RDC donne un signal fort. C’est aussi un symbole pour notre Panel, composé uniquement de femmes, déterminées à faire entendre les voix longtemps marginalisées », a déclaré l’ex-présidente éthiopienne.
Pour rappel, le Panel de la Médiation africaine pour la paix en RDC, mis en place par l’Union africaine, a pour mission de soutenir les initiatives de dialogue, promouvoir la réconciliation et renforcer la paix et la sécurité dans les régions touchées par le conflit.