Pierre Nsumbu Muntu Kalavo, président du caucus des députés du Kongo Central, a chaleureusement remercié la population de Boma pour son accueil et l’intérêt porté à cette mission parlementaire. Et, exprimé sa gratitude, au nom de tous les députés, envers toutes les personnes qui ont accompagné et facilité le bon déroulement de cette mission, qu’ils jugent importante.
Au cours de cette rencontre avec la presse, Pierre Nsumbu a confirmé qu’à l’instar de ce qu’a annoncé le ministre national des Droits humains, tous les frais liés à l’enterrement des victimes et la prise en charge des blessés seront assurés par le gouvernement. Il a aussi vivement critiqué les accusations selon lesquelles les députés n’auraient attendu que le pire pour intervenir sur le terrain.
« Nous vous assurons être pleinement engagés sur ce dossier afin que les morts soient enterrés aux frais de l’État et que les blessés bénéficient d’une prise en charge adéquate. Dire que nous avons attendu la détérioration de la situation est faux ; nos efforts avaient déjà commencé en amont, ce qui a évité bien pire, même si nous déplorons malheureusement quelques décès, tant du côté civil que policier. »
Évoquant la polémique autour des propos de la députée Marie-Josée Niongo Nsuami concernant l’annexion des agglomérations Sindi KM8 et KM9 à la ville de Boma, Pierre Nsumbu a tenu à clarifier que cette initiative est issue d’un avis du caucus, mais qu’elle reflète avant tout la volonté de la population de Sindi, composée de 13 cellules, exprimée par ses notables, ses jeunes et la société civile lors de rencontres avec le caucus.
Concernant les conclusions de cette mission d’enquête, le caucus indique avoir identifié les causes profondes et les effets des récents troubles, ainsi que les pistes de solutions pour prévenir la récurrence de ces cas d’insécurité, tout en réservant la primeur du rapport aux autorités compétentes.
« Ce rapport détaillé sera transmis à ces autorités, et nous nous engageons à assurer un suivi rigoureux pour que toutes les recommandations soient appliquées », a ajouté Pierre Nsumbu.
Le président du caucus a également souligné que la problématique sécuritaire dépasse la seule ville de Boma, et concerne l’ensemble de la province. « Les récents événements à Boma ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », a-t-il déclaré.
Il a insisté sur l’importance de la mise en œuvre de la nouvelle loi sur la programmation de la Police nationale congolaise, qui prévoit la formation de plus de 90 000 policiers sur cinq ans, destinés à être progressivement déployés pour relever les défis sécuritaires du pays, en particulier au Kongo Central.
« Nous espérons qu’avec cette loi, une véritable amélioration se fera sentir sur le plan sécuritaire, même dans les zones aujourd’hui considérées comme difficiles à contrôler », a conclu Pierre Nsumbu.
Notons que ce point de presse, organisé à l’issue d’une mission d’enquête de trois jours, a vu la présence du ministre provincial en charge de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Jacques Kiazolua Vanakiaku. Ainsi, cette mission était composée des députés Pierre Nsumbu, Marie-Josée Niongo Nsuami, Nicholson Fils Longo, Nzuzi Khasa Am’zi et Jonas Tsundu Tsundu.