Pour lui, cette relance est cruciale pour le développement durable de la nation. « Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny », a-t-il rappelé, citant la célèbre phrase d’Henry Morton Stanley et qui souligne l’importance stratégique de ce corridor reliant la capitale à l’océan Atlantique.
Albert Fabrice Puela espère que la ligne sera fiabilisée pour le transport de marchandises, ce qui, selon lui, apportera de nombreux avantages.
« Les avantages sont multiples entre autres le désengorgement de la Nationale n°1 ; la réduction sensible des accidents routiers sur ce parcours, devenu un véritable “couloir de la mort” ; la résurrection de l’ONATRA à travers son département des chemins de fer ; l’ouverture de nouveaux débouchés économiques et professionnels pour notre jeunesse ; la création d’un véritable corridor logistique renforçant notre compétitivité régionale ; la baisse du coût de transport, favorisant le pouvoir d’achat des Congolais ; l’amélioration des échanges commerciaux entre les provinces et avec l’extérieur. »
L’ancien élu de Matadi, qui a longtemps plaidé pour la reprise du trafic ferroviaire, a préconisé plusieurs mesures pour garantir le succès du projet. Il a insisté sur la nécessité de la modernisation effective de la voie ferrée et de ses équipements, rappelant qu’on ne construit pas le nouveau sur du vieux.
Pour prévenir les accidents, il a recommandé l’instauration d’une inspection permanente ainsi que le renforcement de la sécurité des convois et des gares. Enfin, il a plaidé pour la réhabilitation de la voie nationale Lubumbashi–Ilebo–Kinshasa–Matadi et pour un investissement dans un système moderne de signalisation et de communication, afin d’éviter tout risque de collision.
La reprise du trafic a été officiellement lancée le vendredi 5 septembre par le président Félix Tshisekedi à Kinshasa. Le train inauguré est composé de sept voitures modernes et climatisées, acquises avec une entreprise chinoise grâce à un financement national via la Redevance logistique terrestre (RLT).