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Matadi : grève des transporteurs routiers de l’axe Kinshasa – Matadi

Un mouvement de grève est observé depuis mardi 15 mars sur l’axe routier Kinshasa – Matadi. Les transporteurs routiers réunis au sein de la Force Routière du Congo (FORC) réclament la mise en application de leur cahier des charges qui prévoit l’amélioration de leur condition de travail.

Ces camionneurs retrouvés tard dans la soirée du 15 mars au rond-point M’Zee (Ex 24 novembre) sont déterminés de passer la nuit à la belle étoile pourvue que l’appel lancé pour l’arrêt du trafic soit respecté.

Un des grévistes s’exprime : « Nous sommes là pour le souci de notre vie. Tout le monde est conscient de l’action que nous menons car nous sommes des responsables. Selon ce que nous faisons, nous ne bénéficions de rien. Ce lieu nous le quitterons jusqu’à ce que nous trouvons gain de cause à nos revendications ».

Les grévistes exigent l’amélioration de leurs conditions de vie tout en respectant le cahier des charges signé l’an passé. Pour Serge Mvundi, Chauffeur de la Société Sotraco : « Je soutiens ce mouvement de grève. Que les autorités du pays nous aides à trouver une solution pour ce dont nous réclamons ».

La délégation syndicale réunie autour de FORC, pointe du doigt au gouvernement qui n’arrive pas à faire appliquer leur cahier des charges auprès des responsables des sociétés de transport.

C’est depuis juillet 2021 que les transporteurs avaient remis un cahier des charges à la ministre nationale du Travail et prévoyance sociale. Cette dernière a promis une réunion tripartite entre le banc gouvernemental, le banc patronal et le banc des travailleurs qui, jusqu’à ce jour il n’y a aucune avancée. Au mois de février de l’année en cours, ils ont adressé une correspondance pour annoncer un préavis de grève si jusqu’au 15 mars rien n’est fait. D’où le début de ce mouvement d’arrêt de travail.

Dans la journée, une délégation était reçue par le directeur de cabinet du gouverneur ad intérim. Il a promis d’organiser une réunion ce mercredi 16 mars entre les représentants des sociétés et une délégation des transporteurs.

Parmi ces revendications il y a notamment l’absence des contrats de travail des chauffeurs, la suppression de la sous-traitance, l’absence d’une convention collective, le prélèvement des charges sur les salaires notamment la CNSS et l’INPP sans soubassement et la liste n’est pas exhaustive.

Reagan Nsiese

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