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Matadi : le panier de la ménagère impacté par l’instabilité du taux de change

Il s’observe depuis quelques temps la hausse des prix des denrées alimentaires dans les différents marchés de la ville de Matadi, Chef lieu de la province du Kongo Central. Cette flambée des prix est la résultante de la dépréciation du franc congolais dollars américain sur le marché de change.

Dans une ronde réalisée au marché Damar dans la commune de Matadi en début de semaine par l’équipe de Kongo Média, quelques vendeuses et revendeuses se sont exprimées à propos de cette hausse des prix des denrées alimentaires. Une situation qui dérange non seulement la vente, mais aussi le panier de la ménagère d’autant plus que les congolais vivent au taux du jour avec un pouvoir d’achat faible.

« Nous avons de sérieux problèmes depuis la chute du francs congolais. Les clients n’achètent presque plus or de notre côté nous achetons auprès des commerçants qui viennent des villages pour les revendre après. Cette situation du taux de change ne nous arrange pas du tout », s’est plainte Christine Luzolo.

Du côté des acheteurs c’est aussi un sentiment de désolation du fait que ça fait exactement plusieurs années que le taux du dollars n’est plus stable. C’est devenu un casse-tête pour les mamans de s’approvisionner au marché Damar comme partout ailleurs.

« Chaque jour les prix des produits agricoles ne font que augmenter. Nous avons du mal à bien tracer un bon programme pour se procurer des denrées alimentaires comme au paravant », explique Marthe Tshibola.

Et de poursuivre: « l’oignon qui se vendait hier à 200 Fc et actuellement se négocie à 400 voire 500 FC, un verre du riz est passé de 300Fc à 500Fc et 600 FC. Et cela commence à inquiéter bon nombre d’acheteurs d’une part et les vendeurs d’autre part qui ne savent plus à quel saint se vouer ».

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Les vendeuses des produits maraîchers au marché Damar de Matadi.

Face à cette situation devenue conjoncturelle, Poro Malick, un chauffeur assurant le trafic Matadi – Nsumbi – Matadi, estime que pour palier à ce problème il faut réhabiliter les routes des dessertes agricoles et alléger certaines taxes.

« Pour faciliter non seulement le trafic mais aussi l’évacuation des produits agricoles qui trainent dans l’arrière province, le gouvernement provincial doit réhabiliter les routes de dessertes agricoles. Ceci facilitera l’évacuation des produits vers les centres de négoce », a-t-il déclaré.

Il estime « que les autorités réduisent les taxes imposées aux commerçants afin de faire face à la montée spectaculaire du taux de dollars aussi, éviter l’augmentation de prix des produits alimentaires chez les commerçants”.

Dans cette même logique, Pauline Kanda et Sese Mabiala, deux commerçantes du marché Damar, aborde également ce problème des routes. « Tant que les routes de dessertes agricoles resteront en état de détérioration les prix des produits alimentaires continueront à galoper sur le marché même si un jour on observait une baisse du taux de dollar », ont-elles fait savoir.

Jemima Mbumba / Stagiaire

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