La station de l’institut national des recherches agronomiques (INERA) de Luki dans le territoire de Lukula a abrité le panel d’espoir sur la protection de la forêt du Mayombe et de la réserve de biosphère de Luki organisé par le Ministère provincial de l’Environnement, Forêts et Conservation de la nature du Mardi 21 au Mercredi 22 Mars.
Pendant deux jours, environ soixante participants venus de plusieurs coins du pays ont réfléchi sur le salut de cette réserve d’environ 33.811 hectares avec un potentiel carbone estimé à 10 millions des tonnes.
En présence des divers participants notamment du Secrétaire général à l’Environnement, du Représentant du Gouverneur de Province, le Ministre Provincial de tutelle et autres scientifiques ont, tour à tour, évoqué diverses opportunités, défis et menaces que présentent la réserve de Luki, protégée depuis le 12 janvier 1937.
Le Ministre Yves Nsongo Massa a réaffirmé la volonté du gouvernement provincial dans l’appropriation des recommandations du panel pour sauver la réserve de Luki.
« Aujourd’hui la réserve de biosphère de Luki qui s’avère être la grande réplique de la forêt de Mayombe pratiquement dévastée connait des sérieux problèmes qui exigent notre implication pour la sauvegarde des espèces déjà menacées d’extinction. Le Panel que nous organisons ce jour sous le haut patronage du Gouverneur de Province traduit la ferme volonté du gouvernement provincial du Kongo Central de tout mettre en œuvre pour sauvegarder l’écosystème et préserver la riche bio diversité de notre province. La réserve de Luki est un patrimoine précieux tant pour la République démocratique du Congo que pour la province du Kongo Central ».
La province du Kongo Central est appelée à agir pour sauver ce patrimoine car estime-t-il « observer la destruction de ce patrimoine forestier sans agir, c’est se faire complice ».
De son côté, le Directeur de cabinet adjoint du Gouverneur de Province, José Ntedika Nyimi a résumé le message de l’autorité provinciale en deux termes notamment le salut et la restauration de la réserve de biosphère de Luki.
« Il se constate malheureusement que la réserve de biosphère de Luki subit, depuis plusieurs années, une forte pression anthropique liée à diverses activités centrées autour des besoins essentiels de la vie. Faute d’autres alternatives notamment la chasse commerciale, l’agriculture itinérante, exploitation illégale des bois neufs (…) les causes tellement multiples qu’il faille en dresser un état de lieu pour un diagnostic approfondi avant de pouvoir les attaquer les unes aux autres ».
Notons que les assises de ce panel s’inscrivent dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la forêt, célébrée le 21 mars de chaque année.
Il faut rappeler que la réserve de biosphère de Luki est deuxième en termes de superficie en République Démocratique du Congo mais a également été reconnue par l’UNESCO en 1979 comme faisant partie d’un réseau mondial des 738 réserves de biosphère.
Josué Taty