Dans une interview exclusive accordée à KongoMedia.Net, le Chef d’antenne locale de la Commission Nationale des droits de l’Homme (CNDH) à Mbanza-Ngungu Maître Guy Matuasilua, a proposé le vote d’un édit autorisant la province d’enterrer les corps des indigents et prisonniers qui, trainent dans les hôpitaux généraux de la Province chaque 3 mois.
L’activiste de droits de l’homme veut que la province soit prête à enterrer les corps des compatriotes qui, parfois passent des mois voire des années sans être enterrés. C’est dans cette logique que Maître Guy Matuasilua, propose que les députés provinciaux se saisissent du dossier afin de voter un édit provincial allant dans ce sens.
« Je voudrais par votre canal faire cette proposition aux députés provinciaux de la province du Kongo Central. Nous reconnaissons tous que la RDC est un pays laïc en la majorité chrétien. Lorsque nous lisons Genèse 3,19 : c’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière. Lorsqu’elles rendent les derniers hommages à une personne décédée, nos autorités s’inclinent. Un signe de respect au mort », a dit Maître Guy Matuasilua.
Pour lui, une personne bien que décédée jouit d’un droit naturel coutumier qui, fait qu’elle soit enterrée. Il regrette malheureusement que la réalité soit autre au Kongo Central et en RDC.
« Dommage que pour plusieurs raisons, nous retrouvons dans les différentes morgues des nos hôpitaux généraux, les corps qui passent plusieurs mois, même plusieurs années. Ils sont abandonnés notamment, parce que la famille n’a pas de moyens ou n’est pas informée ».
Pour remédier à cette situation et étant défenseur des Droits de l’Homme, conformément à la constitution, Me Guy Matuasilua « propose un édit qui va fixer un délai de 3 mois. Dépasser cette période l’État doit enterrer les corps abandonnés non seulement pour se conformer au verset biblique précité et au respect dû aux morts, mais aussi pour désengorger les morgues des hôpitaux ».
Frédéric Nkedi