Radio

Élection 2023 : qui pour prendre les responsabilités de faire élire le Chef de l’Etat au Kongo Central ?(Tribune libre de Samuel Plamedi Liongo)

La République Démocratique du Congo s’apprête à organiser les élections générales en décembre 2023 suivant le calendrier publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Au Kongo Central, les lignes bougent partout surtout dans le camp de l’Union Sacrée de la Nation. Les questions se posent sur le profil de la personnalité qui fera élire […]

La République Démocratique du Congo s’apprête à organiser les élections générales en décembre 2023 suivant le calendrier publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Au Kongo Central, les lignes bougent partout surtout dans le camp de l’Union Sacrée de la Nation. Les questions se posent sur le profil de la personnalité qui fera élire le Président de la République,, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour un second mandat.

La province du Kongo Central est connue, depuis toujours, de ne pas soutenir le Président en place. Une province réputée d’opposition. La population de ce coin estimée à plus de 4 millions d’habitants s’interroge si et seulement si elle doit élire un régime qui n’a, jusque-là, pas un bilan de taille à présenter comme dans différentes provinces notamment le Lualaba, le Haut- Katanga et bien d’autres.

Une province qui n’a pas, durant cette législature, su s’organiser et progresser si ce n’est que les résolutions faites par l’ancien gouverneur déchu, Atou Matubuana Nkuluki, par manque de cohésion des élus dont la population n’attend plus rien. Allusion faite à la législature qui est organisée par des querelles, des rancunes, des détournements et de manque d’un manager assidu qui puisse satisfaire le vouloir de la population.

En effet, les membres de l’Union Sacrée de la Nation peaufinent déjà des stratégies pour donner un second mandat au Président de la République Félix Tshisekedi, mais au Kongo Central, cette assurance semble être incertaine en raison de l’opposition que la province affiche depuis les régimes passés. Félix Antoine Tshisekedi sera-t-il chanceux ou pas ? La question reste posée.

Le gouverneur Guy Bandu face à l’histoire ?

Cette question amène Samuel-Plamedi Liongo à évoquer la responsabilité du locataire du gouvernorat du Kongo Central qui a les commandes de l’Union Sacrée. Le gouverneur Guy Bandu et sa troupe de l’Union Sacrée sont-ils conscients de la lourde tâche qu’ils ont de faire élire le Président de la République au Kongo Central ?

Cependant, l’histoire nous renseigne qu’aucun gouverneur n’a réussi à faire élire un Président de la République en place au Kongo Central. La troupe dirigée par Guy Bandu sera-t-elle en mesure de le faire et avec quel moyen ? Lorsqu’on sait que des tensions politiques sont enregistrées entre l’exécutif provincial et l’Assemblée Provinciale même si le calumet de la paix semble être fumé.

La stratégie de tirer le drap de son côté fragilise la troupe. Cela nécessite une franchise dans l’appartenance politique à laquelle les partis membres de l’Union Sacrée Kongo Central aspirent sauvegarder. Si chaque camp politique au sein de cette plateforme veut jouer sur la primauté, les chances de voir le Président de la République au Kongo Central seront faibles. Par contre, si l’hypocrisie politique est mise de côté, le Chef de l’Etat pourrait bien battre le record de Président en place élu avec majorité au Kongo Central.

Quid de l’histoire électorale ?

S’il faut interroger le cycle électoral passé, nous allons retenir qu’en 2018 le candidat Martin Fayulu était élu au Kongo Central avec une majorité contrairement à l’actuel Chef de l’État. Même si dans d’autres provinces c’est le Président Félix Tshisekedi qui l’avait emporté par une grande majorité. Même cas de figure en 2006 où Jean Pierre Bemba a été préféré par rapport à Joseph Kabila et en 2011 Étienne Tshisekedi toujours devant Joseph Kabila.

Ceci voudrait simplement dire que « rien n’est encore jouer à l’avance pour les échéances électorales à venir dans la province du Kongo Central ». Le Président de la République Félix Tshisekedi peut avoir les mêmes chances de gagner ou de perdre dans la province du Kongo Central en raison de l’opposition de toujours qu’affiche la province dirigée par Guy Bandu.

Faible impact de l’opposition au Kongo Central ?

Le Président Félix Tshisekedi peut faire la différence pour cette échéance électorale en ce sens que l’opposition de 2006, 2011 et 2018 est loin de refléter l’image de l’opposition d’aujourd’hui notamment dans la province du Kongo Central. Pas de figure emblématique de l’opposition, pas de lueur d’espoir pour remporter la bataille au Kongo Central côté opposition.

« La présence mitigée de l’opposition au Kongo Central ouvre une brèche au Président de la République Félix Tshisekedi de battre le record Electoral d’un Président en exercice ? »

C’est probable, mais il faut des bonnes stratégies, une bonne dynamique et mettre à profit les réalisations (Projet 145 Territoires, port en eaux profondes de Banana, dossier port privés ainsi que le dossier SCTP). Seule la population peut évaluer toutes ces initiatives pour donner sa voix au Président de la République Félix Tshisekedi pour un second mandat. Aussi, le bilan de l’exécutif provincial peut être un élément déclencheur pour convaincre la population.

A noter que cette réflexion, dit Samuel Plamedi Liongo, peut être enrichie par des observations objectives que d’autres leaders d’opinions peuvent faire à ce sujet.

Tribune de Samuel Plamedi LIONGO KIKONGO, Étudiant en deuxième Licence Droit à l’Université Kongo de Mbanza-Ngungu.

Articles similaires

Clinton Bamana plébiscité “Jeune Politique Émergent” au Trophée Kongo

L’émergence d’une nouvelle génération de leaders politiques en République démocratique du Congo s’est illustrée avec éclat ce week-end, lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la 8ᵉ édition du Trophée Kongo, tenue à l’Hôtel Pullman de Kinshasa.

Kongo Central : l’AREP célèbre la promulgation de la loi sur l’aménagement du territoire et annonce l’arrivée de Me Guy Loando en province

Le parti Agissons pour la République (AREP) a tenu une matinée politique ce samedi 12 juillet à Matadi, au Kongo Central. Organisée par la fédération provinciale du parti, cette activité visait à annoncer l’arrivée imminente en province de Me Guy Loando, ministre de l’Aménagement du territoire et autorité morale de l’AREP, mais également à célébrer la promulgation récente de la loi sur l’aménagement du territoire en République Démocratique du Congo.

Kongo Central : seuls Carole Kiatazabu et Martin Solo sont autorisés à parler au nom du Gouverneur Grace Bilolo

Comme le dit si bien cette expression : « Trop de communication tue la communication ». C’est dans cette optique que le gouvernorat du Kongo Central a tenu à clarifier les voix autorisées à s’exprimer publiquement au nom du Gouverneur de province, Grace Nkuanga Mansuangi Bilolo.

Seke-Banza : le sénateur Baby Vangu Ki Nsongo communie avec sa base

Dans le cadre de ses vacances parlementaires, le sénateur Baby Vangu Ki Nsongo a entamé une série de rencontres dans le territoire de Seke-Banza, son fief électoral, afin d’entrer en contact direct avec la population, mais aussi pour remercier ses bases électorales pour la confiance exprimée lors des élections législatives de 2023.

RDC : la CENI prête à organiser les élections des maires, bourgmestres et conseillers urbains

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a confirmé sa disponibilité à organiser les élections municipales en République Démocratique du Congo. Dans une correspondance du 1er juillet 2025, adressée au Vice-premier ministre en charge de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires coutumières, l’institution électorale a annoncé être pleinement mobilisée pour l’organisation prochaine des scrutins visant à élire les maires, bourgmestres, leurs adjoints ainsi que les conseillers urbains.

Goyo Sengo Kaniki Fabrice fait un appel à la “lucidité patriotique” et à la “défense des valeurs ancestrales”

Depuis sa résidence du Bas-Fleuve, Goyo Sengo Sengo Kaniki Fabrice, figure engagée de la jeunesse congolaise et fils du gouverneur honoraire Anaclet Kaniki, a livré une déclaration sans détour sur les priorités qui devraient mobiliser la classe politique congolaise. Dans un contexte où le débat public est agité par des appels à un dialogue politique controversé, Goyo Fabrice appelle à plus de lucidité et de patriotisme.