En République Démocratique du Congo, la campagne électorale a été clôturée lundi 18 décembre à minuit. Des candidats ont profité du dernier jour pour effectuer des descentes sur terrain afin de captiver davantage les électeurs, à 48 heures de la tenue du scrutin prévu mercredi en rapport avec le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
A Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, des marrées humaines accompagnant des candidats ont été observées dans des grandes artères notamment à Mvuadu, Mikondo, Belvédère, Nzanza, Kiamvu, Ami-Congo, route Kinkanda, Buima et autres. Des derniers réglages pour les candidats de marquer davantage leur présence dans le chef des électeurs.
Une journée pas comme les autres qui reste également une opportunité pour la population d’être en face de leurs futurs représentants au Parlement. « Depuis lors, ils étaient où tout ce monde ? », s’interroge un chauffeur taxi, rajoutant que « Cette fois-ci, nous espérons qu’ils ont écouté nos doléances et vont tenir promesse de leur discours de campagne ».
Il faut noter que l’inquiétude était grande au vu des tensions qui régnaient avant le début de la campagne, lesquelles augmentaient les risques de violences entre camps des candidats. Un atterrissage en douceur sur l’ensemble de la ville.
Lancée le 19 novembre, cette campagne électorale a duré un mois. Jusqu’au bout, le doute aura subsisté sur la capacité de la CENI à organiser ce quadruple scrutin sur toute l’étendue nationale, un pays manquant cruellement d’infrastructures.
L’acheminement des dispositifs électroniques de vote (machines à voter), bulletins et autres matériels électoraux jusque dans les zones rurales reste un réel défi. Comme qui dirait « Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement », le rendez-vous est donc pris ce 20 décembre 2023 pour faire parler les urnes.
Fabrice Manzambi