Dans le cadre des axes de réparations collectives des victimes, une équipe du Fonds National des Réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) séjourne dans la province du Kongo Central.
L’objectif de cette mission est de préparer la cartographie des lieux où se sont passés les crimes contre l’humanité au Kongo Central et faire la sélection des différentes structures qui vont concourir à l’identification des victimes. La première étape a concerné la ville de Matadi. Sur place, une séance de travail a été organisée le mercredi 28 février dans la salle paroissiale Notre Dame Médiatrice dans la commune de Matadi.
« Notre mission est focalisée à l’identification d’un écosystème de quelques ONG des droits de l’homme et des autres domaines œuvrant dans la ville portuaire de Matadi, de documenter les faits ayant à leur possession, la certification des différents rapports ainsi que l’amplification des données à notre possession », a précisé Kena LUYEYE, Responsable de la documentation et archivage au sein du FONAREV.
De sa part, le président provincial du cadre de concertation de la société civile, Jules Benga, salue l’initiative prise par le FONAREV dans cette démarche des réparations des victimes des violences.
« Nous exprimons nos contentements par rapport à cette initiative de FONAREV. Ce dernier est arrivé pour nous parler de cas qu’ils ont en rapport aux violences et des gens qui ont été assassinés au niveau de la province. Plusieurs ONG ont travaillé sur ça notamment à mener des enquêtes sur le sujet. Notre contribution est d’élargir les informations qu’ils ont en leur possession et nous allons travailler en consortium avec des ONG locales pour bien identifier ses victimes », dit-il.
Pour le point focal du FONAREV à Matadi, Me Jerry Kole Kole, « le FONAREV est venu pour réparer des dégâts causés et ses victimes sont des personnes de Bundu Dia kongo qui ont subi des atrocités de la part des forces de l’ordre, les victimes qui ont subi de massacres à l’époque de Mobutu et aussi pendant la guerre de Kabengele. Le FONAREV compte indemniser personnellement ses victimes et leur rappeler qu’ils ne seront plus jamais seuls ».
Il faut noter que durant cette séance de travail plusieurs d’autres cas des victimes des violences ont été cités avec comme but de les documenter et la réparation concerne les victimes à partir de 1993 à nos jours.
Wallytride Lumputu