Les travaux de la commission paritaire gouvernement – banc syndical de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté (EDU-NC), se sont ouverts, ce samedi 10 août 2024, au Village Vénus, à Bibwa, dans la commune de la N’sele à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Ces assises offrent l’opportunité de faire le bilan des engagements passés, notamment ceux pris en mars dernier à Bibwa et de se tourner vers l’avenir en préparant la rentrée scolaire 2024-2025. Sur ce, les syndicalistes venus de différentes provinces du pays ont exigé du gouvernement congolais l’amélioration de leurs conditions de vie et conditionnent la prochaine rentrée par la mise en place d’un salaire d’au moins 500$ pour les moins gradés.
La ministre d’État, ministre de l’EDU-NC a appelé les syndicalistes de toutes les provinces à l’engagement et à une participation active, en tant que partenaires essentiels du ministère afin d’atteindre les objectifs fixés. À en croire la ministre d’État, le gouvernement, dans le respect des principes de partenariat énoncé dans la loi cadre de l’enseignement national, s’engage à maintenir un dialogue constant avec les syndicats des enseignants.
« Votre dévouement à améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants, est apprécié par toute la communauté nationale. De même, votre volonté à contribuer à l’éducation de nos enfants est indéniable. C’est pourquoi, malgré les défis actuels, le gouvernement a autorisé la tenue de ces assises, soulignant l’importance du dialogue constant, qui doit nous unir en toute circonstance. Nous sommes attentifs à vos propositions pour le bon fonctionnement de notre secteur qui a la lourde tâche de former l’enfant congolais, futur acteur de développement national et promoteur de la paix », a déclaré Raïssa Malu.
Présent à l’ouverture des assises, le Vice-Premier Ministre Jean Pierre Lihau a invité les deux parties à analyser des thématiques qui privilégient les intérêts des enseignants. Jean-Pierre Lihau a également invité les participants à travailler avec amour et patriotisme dans les différentes analyses et à rechercher les pistes de solution, en vue de baliser le chemin pour une rentrée scolaire 2024-2025 apaisée. Mais aussi, accroître le niveau de la qualité de l’enseignement, au regard de la mission confiée au ministère de l’EDU-NC par le chef de l’État, Félix Tshisekedi.
« J’ai noté que pour mieux appréhender les principales préoccupations du secteur, quatre thématiques ci-après pourront être analysées par des sous-commissions spécifiques avant leurs adoptions en plénière, à l’occurrence : la sécurisation de la carrière des enseignants, le statut particulier, la santé et les modalités de la mise en place de la cantine scolaire et la rémunération », a dit le Vice-premier ministre.
Prenant la parole au nom des syndicalistes, devant les deux autorités gouvernementales, le porte-parole de l’intersyndicale des enseignants, Godefroid Matondo, a appelé le Gouvernement de la République au respect des engagements, afin de maintenir la paix social dans le secteur. Il a tout de même salué l’implication manifeste de la ministre d’État, ministre de l’EDU-NC qui, aussitôt entrée en fonction, a obtenu une enveloppe destinée à une paie supplémentaire des enseignants pour le mois de juillet 2024.