La Journée Internationale de l’Épargne sera célébrée ce jeudi 31 octobre sur toute l’étendue de la RDC. À Matadi, l’Association Nationale des Institutions de Microfinance (ANIMF) met les bouchées doubles pour sensibiliser la population sur le bien-fondé de l’épargne. Son Secrétaire exécutif national l’a rappelé ce mercredi 30 octobre au cours d’un point de presse tenue conjointement avec Finca RDC et SM Guilgal, deux institutions de Microfinance membres de l’ANIMF et de la Rawsur Assurances, partenaire privilégiée de cette campagne de sensibilisation.
Dans son adresse, André Mayala a fait comprendre les raisons de la grande activité qui sera organisée à Matadi pour une campagne de sensibilisation sur l’importance et la nécessité de l’épargne.
Epargne, fruit des sacrifices
André Mayala a estimé qu’en temps de crise, l’action d’épargner est peut-être simple à comprendre mais elle n’est certes pas facile à réaliser, par ce qu’elle nécessite des efforts constants. Et cela devient d’autant plus difficile en cette période où les revenus se sont amenuisés. « La population doit garder cette culture c’est-à-dire à chaque fois qu’on un petit rien de penser toujours à mettre quelque chose de côté. Il s’agit là d’un sacrifice supplémentaire. »
Pour lui, l’épargne dans le contexte congolais doit être perçue non seulement comme l’excédent du revenu disponible sur la consommation, mais comme un fruit des privations et sacrifices en vue de faire face aux dépenses futures ou réaliser un projet. Elle est le fruit des privations et sacrifices, car tous ceux qui épargnent ne satisfont pas nécessairement tous leurs besoins.
Jeunesse et femme : la cible
Cette campagne de sensibilisation cible plus la jeunesse avec un focus sur la femme. Le chef d’agence de Société de Microfinance Guilgal SA (SMG SA), a fait comprendre que l’avenir de la RDC réside sur sa jeunesse. Pour lui, c’est bien cette jeunesse qui a été bien préparée et qui a intégré dans son vécu, la culture de l’épargne.
Justifiant la cible de la femme, le Chef d’agence de Finca Matadi, Caleb Kabeya, a estimé qu’il n’est besoin de rappeler que plus de 60% des activités économiques sont tenues par les femmes et cela remonte depuis le pillage de triste mémoire de 1990. Il suffit simplement parcourir la ville de Matadi pour s’en rendre compte. « Nous en microfinance, en matière de portée (la profondeur), lorsque nous parlons de la réduction de la pauvreté, cela se mesure lorsqu’on atteint le plus possible des femmes ».
Il faut souligner que l’Association Nationale des Institutions de Microfinance joue un rôle majeur dans l’amélioration de la qualité de la gouvernance des Institutions Financières (IF). Ces expériences malheureuses ne doivent pas les empêcher à sensibiliser la population à l’épargne au regard des bienfaits qu’elle offre à la population. C’est à la BCC, aux partenaires, ainsi qu’aux Institutions Financières de travailler dans le sens de consolider le secteur, en vue de renforcer la confiance de la population aux IF.