Après plusieurs mois de détention, les cinq chasseurs congolais, arrêtés en août dernier, ont été relâchés et sont rentrés chez eux.
La nouvelle a été accueillie avec un immense soulagement ce lundi 11 novembre. Ces cinq chasseurs congolais, étaient détenus depuis plusieurs mois par l’armée angolaise. L’annonce de leur libération a été faite par Pierre Nsumbu Muntu Kalavo, député national et président du caucus des députés du Kongo Central, dans un message empreint de gratitude et d’émotion.
Une attente longue mais bénéfique
Les cinq chasseurs avaient été arrêtés le 19 août dernier par les autorités angolaises dans la région frontalière, alors qu’ils exerçaient leur activité de chasse entre les villages de Gyongo et Paza, situés près de la frontière avec l’Angola.
L’incident avait conduit à l’arrestation d’une cinquantaine de Congolais, dont une quarantaine avaient été libérés peu après. Six autres, dont les cinq récemment libérés, étaient restés en détention en Angola. Un autre chasseur avait obtenu sa libération quelques jours plus tôt, en raison de son état de santé.
Après leur libération, les cinq derniers chasseurs qui restaient ont regagné leurs lieux habituels en passant par la frontière de Lufu selon les affirmations du deputé national Pierre Nsumbu Muntu Kalavo.
Un message de reconnaissance et de gratitude
Le député a exprimé sa reconnaissance envers toutes les personnes et institutions qui ont contribué à la libération des chasseurs. “Gloire soit rendue à l’Éternel qui les a protégés et un grand merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont assisté nos frères et sœurs, et ont contribué à leur libération”, a-t-il ajouté.
Cette libération est perçue comme une victoire non seulement pour les familles des détenus, mais aussi pour la communauté du Kongo Central, qui a soutenu sans relâche les efforts de libération.
Un incident qui soulève des questions sur les tensions frontalières
Cet incident met en lumière les tensions occasionnelles entre les communautés frontalières de la République Démocratique du Congo et de l’Angola, notamment concernant les pratiques de chasse et d’autres activités transfrontalières.
Les autorités congolaises ont exprimé leur désapprobation quant aux arrestations, affirmant que les chasseurs ne faisaient que pratiquer une activité traditionnelle dans des zones de forte interaction transfrontalière. La libération de ces cinq citoyens congolais est un soulagement, mais elle soulève aussi la question de la nécessité de renforcer les accords de coopération pour éviter de tels incidents à l’avenir.
Le retour à la terre natale
Pour les cinq chasseurs libérés, la joie de retrouver leur famille et leurs terres ancestrales est immense. Après des mois d’incertitude, ils regagnent leurs foyers, protégés et soutenus par la solidarité de leur communauté et des autorités congolaises.