Le ministre provincial de l’Intérieur du Kongo Central, Constant Mamvidila Ndomanuel, fait l’objet d’une interpellation par l’Assemblée provinciale après la diffusion d’une vidéo troublante montrant des actes de torture. Dans une vidéo, un citoyen du village de Ndembo Nord, dans le territoire de Mbanza-Ngungu, aurait été soumis à des sévices physiques sous les ordres du ministre, en lien avec un conflit foncier.
La procédure d’interpellation a été initiée par l’honorable député provincial Atou Matubuana Nkuluki. L’élu de Mbanza-Ngungu insiste sur la gravité des faits, qualifiant ces actes contraires aux principes fondamentaux de la démocratie. La Constitution congolaise, en son article 16, interdit toute forme de torture ou de traitement dégradant, rappelant que « nul ne peut être soumis à un traitement inhumain ».
Selon les informations contenues dans sa correspondance, l’incident s’est déroulé en date du 05 décembre 2024 au village Ndembo Norddans le territoire précité, où le ministre s’est rendu pour enquêter sur un différend foncier. Sur place, il a ordonné que l’un des citoyens, présenté comme le principal protagoniste, soit puni publiquement. Cet acte a été filmé et largement partagé sur les réseaux sociaux, suscitant une vague d’indignation au sein de la population et parmi les défenseurs des droits humains.
Au cours de la plénière de ce vendredi sur le débat du projet de budget 2025, les députés provinciaux ont dénoncé une violation grave des droits humains et appelé à des sanctions exemplaires. L’honorable Atou Matubuana sollicite que cette problématique soit débattue en plénière et le membre du gouvernement provincial interpellé puisse éclairer la lanterne.
Bon nombre d’observateurs demandent que la justice examine cette affaire avec rigueur et que les responsabilités soient établies, non seulement pour le ministre mais aussi pour toutes les personnes impliquées étant donné que ces actes portent atteinte à la dignité humaine et au respect des droits fondamentaux garantis par les lois nationales.
La procédure d’interpellation, en cours au sein de l’Assemblée provinciale, pourrait déboucher sur des sanctions contre le ministre Constant Mamvidila. Entre-temps, son sort est également soumis à la décision du gouverneur de province qui pourra se prononcer incessamment.