Suite à la détérioration de la situation sécuritaire à Goma, les présidents des Assemblées provinciales de la République Démocratique du Congo (RDC) ont publié une déclaration politique dénonçant l’agression du mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda. Réunis à Kinshasa, ils ont réaffirmé leur soutien aux FARDC et appelé la communauté internationale à sanctionner sévèrement Kigali.
Dans leur déclaration, lue par Lévi Mbuta, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, les présidents des assemblées provinciales ont condamné avec vigueur l’attaque menée contre la ville de Goma. _« Nous condamnons avec la dernière énergie la récente offensive menée par l’armée rwandaise à travers le M23 contre notre pays. Ces actes d’agression ne resteront pas impunis », ont-ils affirmé.
Ils ont également exprimé leur solidarité vis-à-vis des populations victimes de ces violences. « Nos pensées vont à nos frères et sœurs du Nord-Kivu, qui subissent injustement une crise qu’ils n’ont pas provoquée. Nous leur adressons notre soutien moral et politique »,_ ont-ils ajouté.
Les présidents des assemblées provinciales dont fait partie Papy Mantezolo Diatezua, président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, ont réitéré leur attachement au principe de l’intangibilité des frontières de la RDC et ont salué les efforts des forces armées engagées sur le terrain. « Nous soutenons sans condition nos vaillants militaires des FARDC ainsi que les patriotes Wazalendo qui défendent l’intégrité de notre territoire », a déclaré Lévi Mbuta.
Estimant que l’implication du Rwanda dans la crise est avérée, ils ont exhorté la communauté internationale à agir. « Il est temps que le monde prenne ses responsabilités. Nous demandons aux Nations unies, à l’Union africaine et aux grandes puissances d’imposer des sanctions fermes contre le Rwanda pour son rôle dans cette agression », ont-ils insisté.
Les autorités provinciales ont enfin invité la population congolaise à se mobiliser pour protéger les institutions du pays contre toute tentative de déstabilisation. « Nous appelons toute la population congolaise à la vigilance. Chaque citoyen doit dénoncer tout mouvement suspect pouvant menacer notre sécurité nationale », ont-ils conclu.
Alors que la tension monte dans l’est de la RDC, cette déclaration vient renforcer la position des autorités nationales qui, sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi, appellent à une mobilisation générale des forces armées. Dans un contexte de pressions diplomatiques, cette prise de position de présidents des assemblées provinciales pourrait peser dans la balance des décisions internationales à venir.