Me Clinton Bamana, avocat de profession et directeur de cabinet du président national de l’UCO, était l’orateur principal de cette rencontre. Dans son allocution, il a mis en lumière la vocation de la RDC, celle de devenir une puissance à part entière, sans dépendre du parrainage d’un quelconque acteur international.
« La vocation de la République démocratique du Congo est celle de devenir une puissance, et non de chercher un parrain sous le mentorat duquel elle devrait s’ériger. Il est donc nécessaire de réorganiser l’État en fonction des risques liés à nos richesses », a-t-il déclaré.
Il a également souligné que la RDC dispose de nombreux atouts pour s’affirmer sur la scène internationale, évoquant notamment l’influence culturelle du pays à travers la musique congolaise et la diffusion du lingala. « La musique congolaise fait consommer le lingala partout en Afrique aujourd’hui. Elle peut être capitalisée et devenir un élément du soft power congolais. »
Poursuivant son intervention, Me Bamana a insisté sur la nécessité de valoriser les ressources stratégiques du pays.
« La position qu’occupe aujourd’hui le Rwanda vis-à-vis de la France résulte, entre autres, du fait que le Rwanda sécurise des projets industriels français au Mozambique. Nous devons, nous aussi, être utiles à quelque chose pour que d’autres États sollicitent nos services. Cela pourrait nous repositionner sur la scène internationale. »
Et de prévenir : « Aujourd’hui, c’est le tour du Rwanda de nous agresser, mais demain, ce pourrait être un autre État. Les amis d’aujourd’hui peuvent devenir les ennemis de demain. »
Notons par ailleurs que ce haut cadre de l’Union Congolaise a martelé que toute stratégie de repositionnement du pays doit impérativement reposer sur une gouvernance interne efficace, condition sine qua non pour espérer peser dans les affaires internationales.