Initialement invité pour aborder la question de la sécurité à Boma après les affrontements du 28 août dernier, l’héritier politique de l’ex-gouverneur Jacques Mbadu a également abordé son éviction du bureau de l’organe délibérant en juin dernier.
Selon Oméga Mbadu, les griefs qui lui ont été reprochés n’avaient aucun lien avec sa fonction de questeur. « Tout ce qui m’a été reproché n’avait aucun lien avec ma fonction de questeur. Ces griefs relèvent du Comité des sages et ne pouvaient en aucun cas justifier une motion de censure », a-t-il affirmé. Il rejette ainsi les accusations de manque de courtoisie, d’égoïsme ou de recherche d’intérêts personnels, motifs officiels de sa révocation.
L’élu de Boma a réaffirmé qu’il ne regrette en rien sa destitution, insistant sur le fait qu’il a été élu pour servir la population et non pour devenir une caisse de résonance ou pour applaudir lorsque tout va bien. Selon lui, ses actions et ses interventions visent avant tout l’intérêt des citoyens qu’il représente.
« Je n’ai pas été élu pour gérer l’argent de l’Assemblée provinciale afin de protéger un camp. J’ai été élu pour défendre la cause de la population de Boma, et je continuerai à le faire, quels que soient les obstacles », insiste-t-il.

Le député Oméga Mbadu a souligné que ses prises de position, notamment sa question orale avec débat adressée au ministre provincial des Infrastructures, Travaux publics et Réhabilitation (ITPR) concernant l’arrêt des travaux des routes dans la Province et le bétonnage de la route Saïco à Boma, étaient légitimes et dans l’exercice de ses fonctions.
« Depuis le début du mandat, Boma peine à voir des actions concrètes du gouvernement provincial. La seule action portée dans la ville peine à évoluer, et en cherchant à comprendre les raisons du retard des travaux de ces routes, j’ai visiblement dérangé certains acteurs mal intentionnés », a-t-il déclaré.
Notons que le député Oméga Mbadu a assuré que sa prise de position lui a valu menaces et attaques dans le seul but de le détruire politiquement, mais il n’a aucune intention de se laisser intimider.