Alors que plusieurs informations circulaient sur une possible fuite hors du Kongo Central, Papy Mantezolo Diatezua, président déchu de l’Assemblée provinciale, a dissipé les doutes en apparaissant à la plénière qui s’est tenue ce samedi 11 octobre, au cours de laquelle un nouveau bureau a été élu et installé. Fidèle à lui-même, il n’a pas caché ses sentiments et a affirmé, malgré le secret du vote, avoir choisi Victor Nsuami comme son successeur.
« Ce n’est pas un devoir, mais c’est vraiment une obligation, si je peux le dire ainsi. Étant donné que nous avons été élus pour un mandat de cinq ans, nous avons été élus à la tête de l’Assemblée provinciale par la volonté de nos électeurs, les grands électeurs. Il a plu à ces électeurs de me retirer leur confiance, et nous avons estimé que, le moment venu, nous laisserions démocratiquement les postes pour donner la chance à ceux qui vont nous remplacer, afin que notre province puisse décoller », a-t-il déclaré.
Il a également précisé le bon déroulement du vote :
« À ce jour, nous venons de procéder au vote du bureau, et nous avons d’ailleurs donné des consignes pendant le scrutin pour qu’aucun député ne soit assisté, de telle sorte que ce vote ne soit sujet à aucune contestation. Nous espérons que le moment est désormais venu pour qu’un bureau définitif soit mis en place, que notre province soit, si vous voulez, apaisée, et que le développement annoncé soit déjà en cours. »
Il est aussi revenu sur les tensions actuelles et a invité tout le monde à dépasser les divisions. Il a rassuré n’avoir aucun problème avec ses collègues députés.
« Vous allez comprendre que j’ai voté pour lui, qu’il soit notre président. Je ne suis pas né président, je ne mourrai pas président, et par conséquent, je veux que les choses avancent. Je vais soutenir l’honorable Nsuami, je vais soutenir tout le bureau, et vous comprendrez qu’à chaque fois que nous interviendrons, ce sera pour l’intérêt général. Je ne suis pas pour les légendes, et je n’en ferai pas partie. »
Comme on peut le constater, le discours de l’ancien président de l’organe délibérant est d’une grande importance au regard des évènements qui ont secoué l’Assemblée depuis la rentrée parlementaire de la session de septembre. Il quitte désormais le perchoir après un an et six mois d’exercice.