L’ouverture de la session de septembre à l’Assemblée Provinciale du Kongo Central (APKC) s’est déroulée dans une ambiance peu habituelle. Généralement axée sur le budget, cette session a commencé par un sujet bouleversant : une pétition contre les trois membres du bureau qui restaient, deux ayant été déchus peu avant la fin de la session de mars.
Cette pétition a abouti à l’organisation d’élections qui ont finalement renouvelé la composition du bureau dans son intégralité, avec ses cinq membres. Si l’exercice a répondu à l’esprit du règlement intérieur, la question de la conscience des Députés provinciaux sur toutes les décisions qu’ils sont en train de prendre se pose : le font-ils en âme et conscience, ou sont-ils dictés par certaines forces ?
La question mérite d’être posée quand on sait que les Députés pétitionnaires avaient érigé leur quartier général entre Kasangulu et Kinshasa, où, selon certaines indiscrétions, ils auraient été pris en charge par un certain lobbying qui battait les cartes, prenant en charge séjour, transport (avion) et per diem !
Ce qui est sidérant est de voir surtout qu’un membre du nouveau bureau, en la personne de Billy N’tunga, élu rapporteur du nouveau bureau, avait été déchu au mois de juin de son poste de rapporteur adjoint, avec son collègue questeur qui, lui, a réapparu au bureau d’âge, pour être élu encore par les mêmes Députés qui l’avaient déchu au mois de juin avec les griefs qu’eux-mêmes avaient soulevés !
La personne qui est revenue a-t-elle changé ? Ou bien les décisions qui sont prises au niveau de cette première institution de la province le sont-elles par la volonté des personnes derrière les rideaux qui poussent les pions ? Par conséquent, faudra-t-il croire à l’indépendance d’esprit de ces Députés ? Pensent-ils réellement à cette population qui estime jusqu’ici que ses intérêts ne sont pas encore suffisamment pris en compte ? Dossier à suivre…