Conformément aux dispositions de la Constitution en vigueur en République Démocratique du Congo et aux règles du Règlement intérieur du Sénat, le sénateur séjournait dans sa province, du 24 juin au 8 juillet 2025, dans le cadre de sa mission de proximité avec les populations. Cependant, ces vacances ont été perturbées à la suite de l’interdiction d’une de ses activités qui devait réunir les jeunes de Seke-Banza.
« Nous avions ainsi prévu une série d’activités, parmi lesquelles l’organisation, en date du 30 juin 2025, d’une rencontre sportive entre deux équipes locales à la cité de Seke-Banza, et ce, dans l’objectif de mieux cerner les réalités locales, de consolider la cohésion sociale et de promouvoir l’épanouissement de la jeunesse », a expliqué le sénateur Baby Vangu Ki-Nsongo.
Cependant, à sa grande surprise, le 27 juin 2025, l’administrateur du territoire l’a informé qu’une instruction phonique du Gouverneur du Kongo Central ordonnait le report de cette activité. Cette décision visait à privilégier l’organisation, le même jour, d’un atelier de réflexion pour la jeunesse, organisé par une autre fondation dont le promoteur est un membre du gouvernement provincial et proche collaborateur du Gouverneur.
« Cette décision, prise sans concertation préalable, a été justifiée par un risque présumé d’affrontement entre les participants aux deux événements, bien que ceux-ci fussent programmés à des heures distinctes et dans des espaces séparés. L’atelier de réflexion étant prévu à 11 h dans une salle de conférence, et la rencontre sportive à 14 h sur un terrain de football. Une telle justification, fondée sur une hypothèse fantaisiste et non étayée par une évaluation sécuritaire formelle, ne saurait légitimement motiver le report d’une activité parlementaire organisée dans le cadre des vacances parlementaires, telles que consacrées par l’article 240 du Règlement intérieur du Sénat », a-t-il ajouté.
Le sénateur désapprouve l’intervention du Gouverneur, qui constitue selon lui « une entrave injustifiée à l’exercice du mandat parlementaire et, de ce fait, une transgression de l’article 101 de la Constitution ainsi qu’une atteinte à l’inviolabilité des parlementaires dans l’exercice de leurs fonctions. Elle compromet le bon déroulement d’une mission officielle sur le terrain. »


Au regard de la gravité de cette situation et de la nécessité de préserver le respect dû aux institutions parlementaires, Baby Vangu Ki-Nsongo sollicite respectueusement l’intervention du Président du Sénat afin de saisir par écrit le ministre ayant les Affaires intérieures dans ses attributions, en vue de dénoncer cette ingérence du Gouverneur du Kongo Central et de rappeler aux autorités provinciales le cadre légal régissant les vacances parlementaires.