Le départ effectif du train de voyageurs pour Kinshasa a eu lieu le dimanche 19 octobre, depuis la gare centrale de Matadi, sous la supervision de Chantal Ngeleka Bilonda, directrice du Département des ports maritimes (DPM) de l’ONATRA. Un retard d’une heure a été observé initialement en raison d’un problème technique, mais celui-ci a été rapidement résolu.
« Je remercie le chef de l’État. Grâce à sa vision, l’ONATRA et son conseil d’administration ont pu fournir les efforts nécessaires, avec les moyens mis à disposition par le gouvernement, pour relancer le train. Finis le stress de la route ! Nous sommes désormais sur les rails, sans embouteillages, avec la climatisation, la restauration et le Wi-Fi à bord. J’invite la population à venir nombreux, nous les attendons avec un service de qualité », a expliqué Chantal Ngeleka Bilonda.
Valentin Gerengo, Chef de la délégation, a présenté le bilan chiffré du voyage inaugural aller (Kinshasa – Matadi) avant d’insisté sur le service de qualité offert par l’ONATRA.
« L’ONATRA a offert un service à la population. Nous allons demander à cette population de bien recevoir ce produit que nous lui avons offert. C’est un produit de qualité. Nous avons quitté Kinshasa à 7h45 et nous sommes arrivés à Matadi à 17h10, nous avons fait 9 heures 25 minutes de route, soit 39 km/h. C’est un train d’essai. Nous pensons qu’à l’avenir, nous allons aller le plus vite possible, et on pourra faire moins de 8 heures de temps. Sans embouteillage, nous avons le confort qu’il faut. »
Abordant les aspects financiers, Valentin Gerengo a souligné la consommation maîtrisée et le potentiel de rentabilité.
« Nous n’avons pas tenu compte des recettes [pour cet essai], car nous avons une consommation synchronisée liée à la traction et à la climatisation. Nous sommes entre 80 et 120 litres par heure, ce qui est une bonne chose. Nous pensons que si nous faisons le plein avec 400 passagers, nous allons réaliser de bonnes recettes. Nous demandons à la population d’apprécier ce que nous avons fait, et c’est à l’honneur du Président de la République. »
Pour sa part, Dominique Nkodia Mbete, le Maire de Matadi, a insisté sur l’importance de cette relance pour sa ville et a formulé une demande additionnelle concernant le transport de fret.
« C’est une demande que nous formulons chaque jour. Dans notre ville de Matadi, nous avons besoin du train. Le chemin de fer doit fonctionner, car cela facilite beaucoup de choses dans la ville. Ceci est conforme à la vision du Chef de l’État, qui souhaite que la circulation des personnes et de leurs biens se fasse dans de très bonnes conditions. C’est un début. C’est le train de voyageurs qui commence, et nous avons aussi besoin du train de marchandises. Si le train de marchandises reprend également le trafic, cela nous permettra d’éviter les embouteillages et de réduire les accidents sur la RN1. Nous avons toujours mené ce plaidoyer pour que le chemin de fer reprenne ses activités », explique le maire.
Il est à noter que, malgré la reprise du trafic ferroviaire, les avis restent partagés au sein de la population. Si certains y voient un motif de fierté de constater la reprise effective, d’autres estiment qu’il reste encore du chemin à faire en ce qui concerne les prix, la durée du voyage et bien d’autres points d’amélioration.