Visé par une motion de défiance après une pétition de retrait de confiance signée par les députés provinciaux, Jean-Claude Vuemba accuse le gouverneur de province, Guy Bandu Ndungidi d’être à la manœuvre de sa destitution. Il dénonce, à cet effet, le non respect de la procédure par les pétitionnaires.
« On est entrain de m’amener la pétition de 30 collègues à travers les photocopies, je ne peux pas les prendre. Curieusement, c’est l’honorable Vice-président qui me l’envoie. J’ai dit qu’on m’amène l’original. Il y a un huissier de justice qui a été approché par le secrétaire général du gouvernement pour qu’il puisse m’amener l’exploit. Je lui ai dit, allez me ramener les originaux », a-t-il dit.
Et de poursuivre :
« Curieusement à 16 heures [mardi 20 juin], c’est un colonel de police qui accompagne le huissier pour que je puisse signer. J’ai très bien dit que je ne pouvais pas le faire parce que c’est le même document que je refuse. Une demi-heure après, je vois mes gardes qui viennent me dire qu’il y a le colonel qui nous demande de rendre les armes », a déclaré Jean-Claude Vuemba.
A l’en croire, tout cela est orchestré par le gouverneur Guy Bandu pour avoir initié un contrôle parlementaire à l’exécutif. « Nous devons savoir quand même comment l’argent de la province est dépensé », a-t-il laconiquement poursuivi. Il en appelle par ailleurs au respect du règlement intérieur car, estime-t-il, « rester un démocrate ».
Signalons qu’après plusieurs heures de discussion dans la soirée de mardi 20 juin sur le retrait de sa sécurité, un compromis avait finalement été trouvé. Jean Claude Vuemba a été finalement autorisé de rentrer dans sa résidence avec ses gardes.
Rappelons que Jean Claude Vuemba est sur une chaise éjectable car il est visé par une pétition des députés provinciaux. Ces derniers ont retiré leur confiance auprès du président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central dont ils accusent de détournement.
Reagan Nsiese