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Kongo Central : Atou Matabuana dénonce les ventes illicites des terres à Ndembo et Kilawu et sollicite une enquête parlementaire sérieuse

Lors d’une motion d’information déposée ce mardi 17 décembre, l’honorable Atou Matubuana Nkuluki a demandé la création d’une commission spéciale d’enquête parlementaire pour examiner les ventes illicites de terres dans les villages de Ndembo Nord et Kilawu, situés dans le secteur de Boko, territoire de Mbanza-Ngungu, au Kongo Central.

En effet, depuis la plénière du vendredi dernier, des zones d’ombre persistent quant à la révocation du ministre provincial de l’Intérieur, de la sécurité des frontières et des affaires coutumières. Dans ce contexte, Atou Matubuana a dénoncé des faits graves qui compromettent la stabilité foncière de la province.

« Il se passe des choses horribles, abominables, inacceptables à travers notre province. Hier, c’était Kimbongo dans le territoire de Mbanza-Ngungu, puis Songololo, et aujourd’hui ce sont les villages Ndembo Nord et Kilawu », a déclaré l’élu de Mbanza-Ngungu.

L’honorable député a révélé que 230 hectares de terres ont été illégalement vendus à des individus non identifiés par des personnes sans qualité légale. Une situation qui a conduit à la déportation des populations locales, privées de leurs terres ancestrales.

« Des citoyens, nos frères et sœurs, jeunes et vieux, sont dépourvus de leur bien le plus précieux : la terre de leurs ancêtres », a-t-il martelé.

Par la même occasion, Atou Matubuana a sollicité une enquête approfondie pour identifier les auteurs des transactions illégales et situer les responsabilités. Il a également insisté sur la nécessité de protéger le patrimoine foncier des communautés locales afin de préserver leur héritage culturel et économique.

Appelant ses collègues députés et les autorités à agir avec détermination, il a souligné que : « Nos ancêtres nous observent, et nous avons le devoir de protéger ce qui leur a appartenu. »

Rappelons que lors de la dernière plénière de l’Assemblée provinciale, Atou Matubuana avait obtenu la suspension de la vente des terres grâce à une motion incidentielle initiée suite à un différend foncier. Ce dossier avait provoqué la révocation du ministre provincial de l’Intérieur, accusé d’avoir cautionné des actes de torture sur un citoyen présenté comme spoliateur.

Reagan Nsiese

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